Philosophe français et docteur en lettre, Michel Terestchenko est l'auteur de plusieurs ouvrages en philosophie morale et politique. Outre sa contribution à la revue du MAUSS, il a récemment publié Du bon usage de la torture, oeuvre qui analyse les causes de légitimation de la torture dans les démocraties après les attentats du 11 septembre 2001.
L'ouvrage Un si fragile vernis d'humanité s'inscrit dans la même lignée en se concentrant toutefois sur les agissements particuliers d'individus ordinaires. Le lecteur est captivé dès l'aperçu de la couverture par le rapprochement réalisé entre l'image d'un masque et l'expression "vernis d'humanité". Ce parallèle subtile laisse entendre que si chacun de nous est animé d'un sens moral, celui-ci n'est parfois qu'un voile (...)
[...] Browning C., Des hommes ordinaires. Le 101e bataillon de réserve de la police allemande et la Solution finale en Pologne Milgram S., La soumission à l'autorité, Paris Zimbardo P., Maslach C., Haney C , Standford Prison Experiment Obedience to Authority, Current Perspectives on the Milgram paradigme, 2000. [...]
[...] En conclusion, Michel Terestchenko s'emploi à une vérification de son hypothèse de départ. La personnalité altruiste reflète bien une présence à soi, une vigoureuse ossature moral intérieure, animés de puissantes convictions personnelles et d'une résistance de sa liberté inaliénable Une modification du paradigme égoïsme/altruisme est donc nécessaire. Cet ouvrage nous apprend que chacun doit se prémunir contre sa propension à la docilité afin d'être préparé à agir, dans les circonstances où s'exercent les injonctions d'une autorité destructrice Par l'éducation, la confiance en soi, la résistance à l'angoisse, chacun peut faire primer la capacité à faire le bien et se prémunir de la capacité à faire le mal. [...]
[...] Les hommes ne sont pas dénués de sens moral ou uniquement motivés par leur intérêt, ils possèdent une capacité à faire le bien. Annexe : Première de couverture. Terestchenko M., Du bon usage de la torture, Ed. La découverte, coll. Cahiers libres Cf. Annexe p.6. Mandeville Bernard, La fable des abeilles, traduction et notes de Lucien et Paulette Carrive, Vrin, Paris La Rochefoucauld, Œuvres complètes, La pléiade, Gallimard, Paris Terme employé par Franz Stangl jusqu'à son décès en 1971. 38000 juifs ont été assassinés et 45000 personnes déportées par ces hommes en l'espace d'un an et demi. [...]
[...] La première partie de l'ouvrage s'intéresse à la banalité du mal aux pires actes commis par des hommes ordinaires. L'exemple initial est celui de Franz Stangl, commandant de camps de concentration, où furent tués environ deux millions de Juifs. Le portrait dépeint par l'auteur n'est pas celui d'un homme avide de mal mais celui d'un homme pris dans un engrenage Soumis à l'autorité, réceptif à un processus de déshumanisation des Juifs, soucieux de protéger son intégrité, cet homme a effectué son travail tuant des cargaisons de Juifs, sans pour autant l'assumer. [...]
[...] MASTER II Personne et droit Fiche de lecture Michel TERESTCHENKO Un si fragile vernis d'humanité Banalité du mal, banalité du bien Editions La découverte pages. Séminaire de droit des sciences et techniques Année 2008-2009 Philosophe français et docteur en lettre, Michel Terestchenko est l'auteur de plusieurs ouvrages en philosophie morale et politique. Outre sa contribution à la revue du MAUSS, il a récemment publié Du bon usage de la torture[1], œuvre qui analyse les causes de légitimation de la torture dans les démocraties après les attentats du 11 septembre 2001. [...]
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