Michel Houellebecq naît le 26 février 1958 à La Réunion. Son père, guide de haute montagne, et sa mère, médecin anesthésiste, se désintéressent très vite de son existence. Une demi-soeur naît quatre ans après lui. A six ans, il est confié à sa grand-mère paternelle, qui est communiste et dont il a adopté le nom comme pseudonyme. Il vit à Dicy (Yonne), puis à Crécy-la-Chapelle. Interne au lycée Henri Moissan de Meaux ; déjà ses camarades sentaient qu'il avait une capacité de réflexion et une puissance d'analyse, un recul sur les événements tout à fait exceptionnels pour un garçon de son âge. On le surnommait « Einstein ».
[...] La plupart étaient étudiants au acteurs. Je n'ai jamais eu le sentiment de faire véritablement partie de son groupe. J'avais la quarantaine bien sonnée et j'étais condamné. Je pris le premier vol pour Paris et Esther s'en montra légèrement surprise car elle pensait que je passerais toute la semaine à Madrid. En vérité, c'est bien ce que j'avais prévu mais je voulais montrer que j'avais de l'indépendance. Mes actes n'avaient plus vraiment de sens et je me comportais comme un vieil animal blessé à mort. [...]
[...] Les fondations du monde allaient s'écrouler. Le danger de surproduction onirique était répertorié depuis l'époque des Fondateurs, et pouvait aussi, plus simplement, s'expliquer par les conditions d'isolement physique absolu dans lesquelles nous étions appelés à vivre. Il fallut plusieurs semaines pour que ma production onirique revienne à son niveau normal et que je puisse à nouveau me concentrer sur le récit de vie de Daniel1, et sur mon commentaire. DANIEL1,16 J'avais un peu oublié l'existence des élohimites lorsque je reçus un coup de téléphone de Patrick me rappelant que le stage d'hiver commençait deux semaines plus tard. [...]
[...] Armés de ces convictions peu humanistes, je jetai les bases d'un scénario provisoirement intitulé LE DÉFICIT DE LA SÉCURITÉ SOCIALE Le sujet en était l'existence d'un réseau de tueurs d'enfants supérieurement organisé et qui prônait la disparition de la race humaine et son remplacement par une espèce d'ours supérieurement intelligent. Je songeais à Gérard Depardieu dans le rôle du chef des ours. Mais le projet n'aboutit pas. À la même époque, apparurent en Floride des résidences de standing à destination de trentenaires décomplexés qui avouaient ne plus pouvoir supporter les enfants. L'entrée des résidences était interdite aux enfants de moins de treize ans. [...]
[...] Le chef de la police n'eut aucun doute sur l'origine accidentelle de la mort des deux jeunes gens. Cette affaire banale fut rapidement éclipsée par la disparition du prophète. Flic et Savant avaient traîné son corps jusqu'à une ouverture qui donnait sur un petit cratère volcanique en activité ; la lave en fusion le recouvrit aussitôt rendant toute autopsie impensable. Dès le lendemain, l'affaire faisait les gros titres des journaux. Trois jours plus tard, sept cents journalistes stationnaient derrière les barrières de protection. [...]
[...] Depuis 1996, Michel Houellebecq est publié par Flammarion, où Raphaël Sorin est son éditeur. Son deuxième recueil de poèmes, Le Sens du combat obtient le prix de Flore 1996. Rester vivant et La Poursuite du bonheur remaniée pour l'occasion, sont réédités en un seul volume en 1997. En 1998, il reçoit le Grand Prix national des Lettres Jeunes Talents pour l'ensemble de son œuvre. Interventions recueil de textes critiques et de chroniques, et Les Particules élémentaires son second roman traduit en plus de 25 langues et lauréat du prix Novembre, paraissent simultanément. [...]
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