Le métier de soldat, Eric de La Maisonneuve, Bugeaud, Gallieni, Lyautey, pacification de l'Afrique, armée française, guerres, institution militaire, dissuasion nucléaire, sécurité collective, situation de crise, fiche de lecture
L'auteur du Métier de soldat, Éric de la Maisonneuve, est lui-même un soldat ou plus précisément un officier puisqu'il est saint cyrien et général de promotion. Il a eu en charge plusieurs postes de commandement et notamment en Afrique, mais aussi des postes d'enseignement comme à l'école supérieure de guerre. Actuellement, il anime un séminaire de stratégie à Paris XI, est professeur à l'ILERI depuis 1994 et est chargé de cours dans plusieurs écoles et universités étrangères françaises et étrangères. Il est également président de la Société de stratégie et dirige la revue Agir. Il a publié La violence qui vient (Arléa 1997), Incitation à la réflexion stratégique (Economica 1998), Un monde à repenser (Economica 2001), Le métier de soldat (Economica 2002) pour lequel il a reçu le prix Vauban décerné par les associations d'auditeurs et de participants aux formations de l'Institut des Hautes Études en Défense nationale et dernièrement Stratégie, crise et chaos (Economica 2005).
[...] L'apport essentiel porte sur la redéfinition du rôle de soldat à travers le concept de sécurité et non plus de guerre. Mais Éric de la Maisonneuve ne le développe sans doute pas assez sachant que ce qui semble répondre à la question initiale n'arrive que partiellement dans les deux derniers chapitres. En effet, si ces quelques pistes sont intéressantes, elles ne sont que des pistes noyées dans des pages et des pages d'éloge lyrique des qualités intemporelles du soldat face à une société en déliquescence. [...]
[...] Plus généralement, le soldat doit devenir le « maître de la violence ». Pour cela, il doit prendre en compte l'enjeu de la communication alors que la dimension psychologique dans les « guerres de l'information » tend à devenir omniprésente. Conséquemment, la communication doit faire partie intégrante de la stratégie militaire. D'après le Général de la Maisonneuve, « le soldat doit s'assurer la maîtrise des médias » en créant et animant un réseau complet d'informations (journaux, radio, TV, internet). Dans le même temps, cela contribuerait à réévaluer l'image du soldat. [...]
[...] Il a publié La violence qui vient (Arléa 1997), Incitation à la réflexion stratégique (Economica 1998), Un monde à repenser (Economica 2001), Le métier de soldat (Economica 2002) pour lequel il a reçu le prix Vauban décerné par les associations d'auditeurs et de participants aux formations de l'Institut des Hautes Études en Défense nationale et dernièrement Stratégie, crise et chaos (Economica 2005). Éric de la Maisonneuve est donc à la fois un praticien et un théoricien. Le métier de soldat est conçu comme un témoignage de son expérience de soldat qu'il met en relief par rapport au nouvel environnement international dans lequel cet acteur évolue. Ainsi les attentats du 11 septembre 2001 sont englobés dans une réflexion plus générale sur les transformations des types de violence, violence terroriste, mais aussi violence urbaine. [...]
[...] Le Général de Gaulle, c'est celui qui a le courage de dire NON et de prendre des initiatives par rapport au pouvoir politique en place en 1940. C'est donc le point de départ d'une réflexion sur la discipline, l'obéissance du soldat et donc sa relation au politique, mais c'est également une réflexion sur sa place dans la société et sa fonction au service de la Nation. I. Pour Éric de la Maisonneuve, le soldat fait preuve de qualités intemporelles Les champs lexicaux de l'honneur, du courage, du sacrifice de soi, de la patrie et du risque sont bien développés. [...]
[...] De plus, la fin des guerres intraeuropéennes grâce ou à cause de ? La réconciliation franco-allemande a signé la fin d'un ordre militaire dont les valeurs ne sont pas compatibles avec le système de valeur du monde néo-libéral dans lequel nous vivons. Ainsi d'un côté trouve-t-on les valeurs du soldat c'est-à-dire le sens du devoir, du bien commun, du service et du désintéressement et la notion de sacrifice de soi. De l'autre, la prééminence des droits sur les devoirs, l'intérêt individuel, obsession du rendement caractérisent les sociétés actuelles. [...]
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