Le Mespris de la vie et consolation contre la mort, Chassignet, 1594, description de la mort, poète engagé
Chassignet Jean Baptiste né à Besançon en 1571 mort en 1630 à 59ans. Auteur du fin 16s et début 17s. Il traduit également des pages de la Bible. Son inspiration est essentiellement religieuse et morale, proche de celle des stoïciens (philosophie de l'antiquité, ils passent leur vie à s'attendre à la mort pour ne pas être surpris quand celle-ci viendra. Ch s'inscrit parfaitement dans le Memento Mori). Il est marqué par les guerres de religion il éprouve un profond pessimisme (il vit avant l'Edit de Nantes, les catholiques et les protestants s'entretuent).
Le sonnet que nous allons étudier s'inscrit dans ce pessimisme religieux et correspond au mouvement baroque qui montre que tout n'est qu'apparence et disparaitra dans la mort. Si Chassignet décrit la mort c'est en fait pour mieux convertir, la foi en Dieu étant la seule consolation possible pour l'Homme.
[...] Il créé la peur pour amener au mépris de la vie et à la seule consolation de la mort possible :la foi en dieu. II] Le poème interpelle l'Homme en lui rappelant sa condition de mortel et l'incite à méditer pense dans le but de l'amener à changer de vie fonde Le choc de la description a pour but de PERSUADER (sentiment/ peur) le lecteur en créant la peur. Mais il cherche aussi à convaincre puisqu'il lui propose la seule solution. [...]
[...] Le poète interpelle l'homme dès le 1ervers en lui rappelant sa fragilité Mortel Cet apostrophe est suivie d'impératifs pense, fonde en Dieu qui font du sonnet une injonction (pressant, conseil + que fortement) à affronter la réalité, sans se laisser bercer par les illusions de la vie. pense est un appel à la méditation (Il lui demande de visualiser le cadavre, c'est presque une prière). Le poète est celui qui sait et se présente comme un guide il oblige le lecteur à affronter la vision qu'il dresse devant lui. [...]
[...] Le Mespris de la vie et consolation contre la mort. (Poème analytique) Chassignet 1594 Chassignet Jean Baptiste né à Besançon en 1571 mort en 1630 à 59ans. Auteur du fin 16s et début 17s. Il traduit également des pages de la Bible. Son inspiration est essentiellement religieuse et morale, proche de celle des stoïciens (philosophie de l'antiquité, ils passent leur vie à s'attendre à la mort pour ne pas être surpris quand celle-ci viendra. Ch s'inscrit parfaitement dans le Memento Mori). [...]
[...] Et : injonction de coordination. Le spectacle est horrible, il y a le champ lexical de la décomposition formé à partir du préfixe dé qui suggère la privation descharné/ desnervé/ descouvers/ depoulpez/ desnouez . Tous les éléments du corps qui représentaient la vie, les sens les yeux/les mains/ le nez se transforment pour ne plus former qu'une charogne (cadavre en décomposition) hideuse. Tous les détails accentuent l'atrocité. Le but du poète est de dégouter, on peut dire de faire peur, par l'emploi d'un champ lexical de l'horreur pourriture, puanteur infecte tout les sens sont évoqué pour rendre une vision plus réaliste au lecteur, il en appelle même à l'odorat de celui- ci.Le poète insiste sur certains détails particulièrement réalistes n'épargnant aucune vision au lecteur glaire/vers goulus cornant de puanteur. [...]
[...] Les termes savant et sage contribuent à apporter un espoir de certitude dans un monde fragile, en pleine métamorphose. Conclusion :Chassignet s'inscrit parfaitement dans la vision du Memento Mori par une vision effrayante et particulièrement réaliste du corps en décomposition. Il s'inscrit ainsi dans la vision réaliste de la mort que l'on voit dans les églises avec les jugements dernier (ex :Bosch Jérôme). Il s'inscrit aussi dans une représentation de la mort faite à la renaissance. Le poème est donc engaé dans un but religieux. [...]
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