Le roman se structure autour de ces quatre narrations alternées, deux en focalisation interne (le « je » d'Abel, celui de Seth), deux en focalisation externe (Isidora, l'histoire génétique). Au centre de ces récits, la maladie d'Alzheimer, malédiction familiale, dans sa variante EOA-23, causée par une anomalie sur le chromosome 14 (...)
[...] Le style varie peu suivant les parties pourtant bien distinctes qui structurent le roman (le récit de Seth, le récit d'Abel, le mythe d'Isidora, l'histoire génétique de la maladie). Ce que j'ai bien aimé : le genre saga, des familles complexes à histoires et lourds secrets l'idée de l'inversion du cours de la vie des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer certaines réflexions sur les besoins des malades, la description certainement très documentée de comportements de malades Pour résumer, une belle histoire, écrite comme une enquête, où on s'attache aux personnages, et si quelquefois, on trouve le livre un peu long, les dernières pages nous "scotchent". [...]
[...] Deux histoires de famille, deux recherches, deux malédictions qui, sans doute, le lecteur le découvre peu à peu, tiennent à un même fil. Les récits d'Abel et Seth sont proches : un même désir de savoir, de combler une absence et un silence, un même rapport à une terre mythique, Isidora de désirs. Tous deux sont pris dans une histoire entre réel et fiction, souvenirs et imaginaire, vérité et mensonge ce fut aussi simple que cela. Personne ne mentit, mais personne ne dit la vérité Abel perd la femme aimée et sa fille, qui est officiellement celle de son frère jumeau. [...]
[...] Au centre de ces récits, la maladie d'Alzheimer, malédiction familiale, dans sa variante EOA- 23, causée par une anomalie sur le chromosome 14. Il y aurait une origine génétique commune à tous les malades de cet Alzheimer précoce, - Angleterre, XVIIIème siècle, Lord Alban Mappelthorpe, puis sa descendance disséminée à travers le monde civilisé comme du pollen porté par une forte brise comme le découvre peu à peu Seth, dévorant des ouvrages scientifiques, enquêtant ; Seth découvre cette bombe neurologique à retardement avec la maladie de sa mère et n'a de cesse de découvrir les secrets de son histoire, familiale et génétique, malgré ses silences, ses oublis volontaires et d'autres liés à son mal. [...]
[...] Passages préférés du livre : Plus je grandissais, m'instruisais, devenais adulte, plus ma mère baissait, oubliait, agissait comme une enfant. S'il n'y avait pas eu ce bruit atroce sous le palier, qui sait au bout de combien de temps nous aurions pris conscience que ses bizarreries n'étaient pas de l'excentricité mais les symptômes d'une maladie génétique, neurologique, dévastatrice ? Parallèlement à ce monde, il en existe un autre. [...]
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