Plusieurs auteurs ont traité le thème de la démocratisation de l'enseignement, dont les deux plus connus, Pierre BOURDIEU et Raymond BOUDON, qui expliquent l'inégalité des chances devant l'école.
Le premier, Pierre Bourdieu (1930-2002), a pour théorie, la reproduction sociale. Ainsi les élèves d'origine aisée auraient plus de chance d'avoir des diplômes élevés que des élèves d'origine populaire (...)
[...] Une autre analyse démontre un calcul d'utilité économique et de déterminants sociaux. Et une dernière hypothèse remet en cause le rôle important des professeurs. Pour conclure, Pierre Merle rappelle les deux directions de la "démocratisation de l'enseignement" : la diffusion de l'instruction et l'égalisation des chances de réussite scolaire. La première a donné une place importante à l'école dans la société et a créé un rapport de chacun à celle-ci. Malgré cela, la diffusion n'a pas entraîné l'égalité des chances. [...]
[...] (2001), La démocratisation de l'enseignement (2002), L'élève humilié, l'école un espace de non-droit ? (2005) DU THEME GENERAL Plusieurs auteurs ont traité le thème de la démocratisation de l'enseignement, dont les deux plus connus, Pierre BOURDIEU et Raymond BOUDON, qui expliquent l'inégalité des chances devant l'école. Le premier, Pierre Bourdieu (1930-2002), a pour théorie, la reproduction sociale. Ainsi les élèves d'origine aisée auraient plus de chance d'avoir des diplômes élevés que des élèves d'origine populaire. Cela étant dû à la maîtrise de certains, des codes de fonctionnements, tels le programme scolaire, le vocabulaire utilisé qui s'apparentent à la culture bourgeoise. [...]
[...] Pendant les Trente Glorieuses, la croissance économique est importante, ce qui permet une augmentation de la scolarité et une scolarisation plus longue. Les crises des années 1980 avec le chômage, surtout des non diplômés, encouragent la poursuite d'étude. En parallèle à ces facteurs externes à l'institution scolaire, celle-ci favorise aussi la scolarité grâce à une capacité d'accueil plus grande, tel un nombre plus important d'établissements. Suite à cette analyse de la diffusion de l'instruction en France, l'auteur passe ensuite à l'étude de la démocratisation de l'enseignement. [...]
[...] ARGUMENTS DEVELOPPES Pierre Merle introduit le sujet par la distinction des deux définitions de "démocratisation de l'enseignement". La première se redéfinit comme la "diffusion de l'instruction" et la deuxième est à proprement dite "démocratisation", c'est-à-dire l'égalité pour tous de pouvoir suivre l'enseignement voulu. Pour savoir à quel point l'enseignement est démocratisé, l'auteur décide d'abord de faire une chronologie de l'instruction pour ensuite réfléchir, avec ces éléments, sur la démocratisation. Le XVIIIe siècle est un siècle charnière, où l'on passe progressivement d'une minorité d'instruits à une scolarisation primaire plus nombreuse grâce, entre autres, à la loi Guizot (1833). [...]
[...] Se crée aussi l'EPS (Enseignement Primaire Supérieur) qui dure trois ans après le primaire pour les populations moyennes, en parallèle de l'enseignement secondaire d'une durée de sept ans réservé aux plus riches. Mais cela entraîne quelques inégalités. En effet, seul l'enseignement secondaire mène au bac, et seul le bac mène à des métiers d'encadrement. Les populations moyennes en sont donc exclues et la reproduction sociale devient alors très forte. Malgré tout, l'alphabétisation connaît une croissance spectaculaire. Durant la Seconde Guerre Mondiale mais surtout après, l'EPS devient collège moderne. Il se rapproche donc du secondaire car il peut amener au bac. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture