- C'est un conflit de pouvoir, chacun essayant de défendre ses propres intérêts qui peuvent être différents des intérêts collectifs.
- Pour réguler le conflit, les hommes officialisent des règles. Le conflit de pouvoir va s'exercer hors de ce champ réglementé, sur des rapports parallèles aux rapports de pouvoir prévus.
- Pour favoriser ses intérêts, chaque acteur va essayer de disposer d'une marge de liberté dans ce conflit, marge de liberté qui lui permettra de gagner en autonomie. C'est sa principale motivation.
- Pour disposer au mieux de cette marge de liberté, l'acteur mettra en oeuvre sa stratégie dans la zone d'incertitude (incertitude quant à la résolution des problèmes).
(...) L'approche de la notion de pouvoir par l'analyse stratégique, que proposent Crozier et Friedberg, se différencie nettement de l'approche sociologique classique et de l'approche psychologique car ici, la personne n'est pas seulement soumise au pouvoir des autres (que cette soumission soit acceptée de grès ou de force) : elle exerce aussi son pouvoir sur les autres, à des fins personnelles. Ainsi, elle occupera une place d'agent (pouvoir subi) et une place d'acteur (pouvoir exercé).
Le registre de pensée prépondérant dans lequel s'inscrit le pouvoir est celui de la pensée managériale (ou pensée stratégique). Que ce soit en termes d'autorité, d'influence (pouvoir accepté et subi) ou en termes de discipline, de domination (pouvoir refusé et subi), le pouvoir s'établit dans un rapport "à" l'autre. Ce que les auteurs démontrent, c'est qu'il existe des "réponses" (pas toujours visibles) à ces rapports, des réponses stratégiques de l'acteur qui entre en scène (...)
[...] Le jeu de pouvoir est ici conceptualisé comme une mécanique, le paradigme mécaniciste y est d'ailleurs prépondérant : l'acteur puise ses sources dans la maîtrise de différents éléments pour effectuer la mise en œuvre de sa stratégie. Pourtant, la personne qui joue ne peut être envisagée que comme un acteur, elle est aussi un sujet dans un groupe. Par la contre-stratégie qu'il met en œuvre, le sujet va développer des ruses qui lui sont propres et va donc créer du nouveau. C'est le phénomène de la négatricité (ARDOINO). [...]
[...] - par la maîtrise qu'il aura de compétences particulières - par la connaissance qu'il aura des enjeux environnementaux - par la maîtrise qu'il aura des informations et de la communication (interactions entre les différents acteurs) - par la connaissance des règles propres à l'organisation (formelles et informelles) II Analyse critique L'approche de la notion de pouvoir par l'analyse stratégique, que proposent Crozier et Friedberg, se différencie nettement de l'approche sociologique classique et de l'approche psychologique car ici, la personne n'est pas seulement soumise au pouvoir des autres (que cette soumission soit acceptée de grès ou de force) : elle exerce aussi son pouvoir sur les autres, à des fins personnelles. Ainsi, elle occupera une place d'agent (pouvoir subi) et une place d'acteur (pouvoir exercé). Le registre de pensée prépondérant dans lequel s'inscrit le pouvoir est celui de la pensée managériale (ou pensée stratégique). Que ce soit en termes d'autorité, d'influence (pouvoir accepté et subi) ou en termes de discipline, de domination (pouvoir refusé et subi), le pouvoir s'établit dans un rapport à l'autre. [...]
[...] Dans un jeu de pouvoir, l'acteur est donc aussi un auteur. Approche plurielle : entre rapport et relation : l'altération Crozier et Friedberg envisagent la mise en scène du jeu de pouvoir comme un ensemble d'interactions rationnelles, ou se jouent des rapports de force. Ce dernier aboutira à un ensemble d'acteurs gagnants et un ensemble d'acteurs perdants Si l'on envisage la situation différemment, comme un ensemble d'interrelations de sujets (agissant par des implications institutionnelles, identifiables, mais aussi par des implications libidinales, opaques), le conflit peut alors s'envisager comme une situation problématique destinée à évoluer avec le cheminement et la transformation de chacun dans un processus temporel. [...]
[...] Là encore, nous nous retrouvons dans une conception de rapport entre celui qui exerce l'autorité et celui qui veut prendre son autonomie. La notion d'autorité peut s'envisager autrement, en dialogie avec la notion d'autorisation (ARDOINO). Ici, on se place du point de vue du sujet en situation et non du point de vue de la scène jouée. C'est la conception du sujet, de l'autorité reçue ou exercée, ce qui fait sens chez lui et de l'autorisation qu'il se procure pour faire, prendre des décisions, etc Le sujet est alors son propre auteur. [...]
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