Carmen est une nouvelle écrite par Prosper Mérimée. L'oeuvre paraît d'abord sous la forme de feuilleton dans la Revue des deux mondes, le 1er octobre 1845 ; il faut attendre 1847 pour son édition chez Michel Lévy.
Reprenant à son tour le mythe de la passion destructrice, Mérimée fait ainsi suite à l'Abbé Prévost. Il écrit Carmen en se remémorant ses propres voyages, en Espagne notamment, ainsi que de nombreuses références littéraires (...)
[...] La postérité Le personnage de Carmen a connu une grande postérité dans tous les arts : - à l'opéra, Bizet a immortalisé le personnage - au cinéma, de 1907 à aujourd'hui, des réalisateurs de toutes nationalités ont proposé leur vision du mythe sur grand écran. On peut citer Godard par eux. Carmen la gitane Le personnage se fonde sur des clichés, parfois négatifs, parfois positifs. La dernière partie vient compléter ce que Mérimée laissait deviner le reste du temps à travers son héroïne. Des gitans, nous l'avons vu, Carmen tire sa liberté, son système parallèle de règles ; car si elle échappe à l'ordre établi de son époque, elle s'inscrit bien, en revanche, dans l'ordre de fonctionnement du monde gitan auquel elle appartient. [...]
[...] Il suffit pour cela de relire la scène de sa mort. Par contraste, José s'efface ; il n'est qu'un pantin qui s'ennuie et n'a pas cette soif de profiter de l'existence. Cette faiblesse, ce pessimisme font qu'il ne peut être le héros, et que Carmen prendra cette place. Carmen rejoint le mythe par son rôle d'incarnation de l'amour destructeur. Comme la Nouvelle Eve et toutes les figures littéraires qui s'en sont inspirées, elle appartient à cette catégorie de séductrices qui ont en commun une grande sensualité et un côté manipulateur très développé. [...]
[...] C'est peut-être pour cela que l'œuvre de Mérimée a pu paraître en décalage, voire en opposition totale avec son époque. Lui aussi a d'ailleurs été accusé d' offense à la morale publique Car Carmen et, derrière elle, le mode de vie gitan, est indissociable de l'indépendance, du non-conformisme et de l'émancipation. Outre la liberté de mouvement et d'association, ses mœurs avaient de quoi choquer le lectorat de l'époque. Séduction à outrance, mais surtout séduction dans le but de voler ajoutons à cela le meurtre, le vol, l'aide aux contrebandiers, et tous les ingrédients étaient réunis pour déclencher les critiques mais aussi faire vivre un mythe. [...]
[...] D'ailleurs, le meurtre de Carmen ne peut apparaître comme une surprise. On voit bien, dans cette perspective, à quel point Mérimée critique par ce roman l'aveuglement des Romantiques et leur apologie d'une vie marginale et hors des normes. La complexité de la structure narrative Pour construire son récit, Mérimée a élaboré une structure narrative très complexe, dans la mesure où elle mélange à la fois les voix des personnages qui racontent (le narrateur, José, etc.) avec des digressions directement voulues par l'auteur. [...]
[...] L'instigatrice du piège n'est autre que Carmen, une jeune et jolie gitane. Puis, des mois après, l'archéologue est amené à recroiser le chemin de don José Navarro, le bandit, qui lui raconte sa vie à la veille de son exécution. Chapitre 3 Dans cette troisième partie nous est présenté don José Lizzarrabengoa, un brigadier basque de garde dans la manufacture de Séville. Il tombe amoureux de Carmen, la séduisante cigarière. Cela le pousse à la laisser s'enfuir suite à une bagarre au cours de laquelle elle a blessé une autre femme. [...]
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