Les Membres et l’Estomac, Fables III, 2, Jean de la Fontaine, 1668, éloge du pouvoir royal
Les membres et l'estomac est une fable de Jean de La Fontaine, auteur classique du XVIIe siècle. Avec l'affirmation du pouvoir monarchique de Louis XIV apparaissent des débats quant à la légitimité de cette absolutisme. C'est à cette période que La Fontaine s'inscrira à sa manière dans ce débat, en s'inspirant de la fable d'Esope : “Du ventre et des membres. Il semble alors faire à travers cet apologue l'éloge du pouvoir royal.
[...] Est ainsi révélé l'indéniable rôle moral de la fable qui permet instruction et réflexion. En conclusion, dans ses fables, La Fontaine met en place des personnages types qui correspondent chacun à des individus ou groupes sociaux. Ces personnages sont ancrés dans la réalité de son temps et ils permettent d'en arriver à une morale. À travers cette fable, La Fontaine prouve l'interdépendance existant entre le monarque et le peuple tout en laissant au lecteur une liberté d'opinion. Mais la spécificité de ce texte réside dans la mise en abyme d'une seconde fable au sein du texte, permettant d'aboutir à une seconde morale implicite sur le pouvoir de réflexion des fables, capables de l'évolution des mentalités de tout un peuple. [...]
[...] Le roi participe à la survie de chaque classe sociale du royaume. - Passage à l'octosyllabe v 32 : “Entretient seule tout l'État” : louange du pouvoir royal et de sa bonté en allant au delà du récit III - Une réflexion sur le pouvoir des fables 1 - La dénonciation implicite d'un pouvoir monarchique excessif ! D'apparence élogieuse, ce texte se révèle également un très bon moyen de remettre en question l'absolutisme de Louis XIV. - Expression “d'un certain côté” v 3 : Éventuelle prise de distance de La Fontaine quant à ces louanges qui révèle également chez l'auteur des interrogations quant à la légitimité de la monarchie. [...]
[...] - Opposition des 2 énumérations v 36 et 38 : pouvoir, les trésors, l'honneur, la dignité”, tributs, les impôts, les fatigues de guerre” : tous les avantages du pouvoir opposés au fardeau porté par le peuple. Le peuple reproche une disproportion entre les efforts fournis et les profits du souverain. ! Le pouvoir des fables incarné par le personnage de Ménénius. - Mise en abyme à partir v 41 : Ménénius devient ici le double de La Fontaine puisque c'est lui qui énonce la fable. - Verbe “ramener” v 44 : Souligne la capacité de la fable à faire évoluer les esprits. L'apologue permet ici de réconcilier une nation. [...]
[...] - Anaphore v 26 et 26 : “tout travaille pour elle et réciproquement, tout tire d'elle l'aliment” : interaction des fonctions de chacun qui crée un équilibre fonctionnel, révèle réciprocité des échanges équitables en réalité - Lexique de la perte : v 20 : “tombèrent en langueur, souffrit, perdirent” + césure à l'hémistiche : accentue les conséquences néfastes pour tous. Le besoin d'un souverain est donc indéniable. La nourriture que les membres doivent fournir à l'estomac, métaphoriquement les divers impôts, sont réinvestis dans le pays par le roi pour permettre une organisation stable de la société. Mais sans fonds, la nation est paralysée. [...]
[...] Les Membres et l'Estomac - 1668 Jean de la Fontaine, Fables III Les membres et l'estomac est une fable de Jean de La Fontaine, auteur classique du XVIIème siècle. Avec l'affirmation du pouvoir monarchique de Louis XIV apparaissent des débats quant à la légitimité de cette absolutisme. C'est à cette période que La Fontaine s'inscrira à sa manière dans ce débat, en s'inspirant de la fable d'Esope : ventre et des membres. Il semble alors faire à travers cet apologue l'éloge du pouvoir royal. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture