Dans son ouvrage Le Meilleur des Mondes, Aldous Huxley imagine une société idéale, qu'il nomme le meilleur des mondes. A l'époque à laquelle il l'a écrit, on parlait de Fordisme, fondé par l'industriel nord-américain Henry Ford, qui est le symbole de l'industrialisation et de la modernisation associées aux notions de production de masse, de matérialisme et de consommation. C'est pourquoi Aldous Huxley nomme dans son livre le fondateur de son utopie, Henry Ford, et étend le fordisme comme principe de sa société idéale. En effet on retrouve le concept de production de masse dans la création des individus. Au départ, on effectue la fécondation artificielle, puis chaque œuf est dupliqué au maximum pour donner des embryons identiques qui se développent dans des flacons. Mais ces embryons ne vont pas tous subir le même traitement. Une minorité d'entre eux restera intacte pour former les castes des Alphas et des Bêtas.
[...] Ainsi bien avant sa naissance, chaque individu est conditionné pour accomplir une tâche précise. Mais ce conditionnement ne s'arrête pas là, car accompli au niveau du physique avant la naissance, il se fait psychologique durant l'enfance, principalement grâce à l'hypnopédie, c'est-à-dire à l'enseignement pendant le sommeil, qui consiste à modeler l'esprit par la répétition de messages éducatifs. Ils sont alors programmés pour aimer la fonction qui leur est destinée dans l'organisation sociale et accepter, comme évidents et indiscutables, les principes et les règles du Meilleur des Mondes. [...]
[...] Son comportement est la réplique parfaite de son conditionnement car, se définissant elle-même de la sorte, elle n'est réduite vis-à-vis des hommes qu'à un morceau de viande car elle n'a qu'une conception physique de l'amour. La liberté sexuelle est donc parfaitement représentée par son comportement. De plus, elle répond à ses devoirs de consommation, de loisirs, et elle méprise toutes les autres castes. Huxley avait donc réussi à former l'individu obéissant et heureux imaginé. Mais on remarque les éléments marquant une faille dans son utopie. [...]
[...] Mais apparaît John, son fils et fils du directeur de ce Centre d'Incubation et de Conditionnement, le seul des principaux personnages du roman à être né de façon naturelle, et n'ayant pas été conditionné, cela lui permet d'avoir l'esprit critique et de jouir d'une certaine forme de liberté. Il va s'opposer au Soma, aux films sentants, aux centaines de jumeaux identiques, et à la sexualité à cause son enfance. Il représente l'homme sans conditionnement, l'homme libre, l'homme naturel. C'est pourquoi il aurait une discussion avec Mustapha Menier, un administrateur de l'Etat mondial, s'opposant à lui et à la société. On voit donc que cette société dite parfaite est peu à peu remise en question, mais pourquoi ? [...]
[...] Mais ce bonheur soi-disant satisfaisant n'est que matérialiste au sens péjoratif. En effet, on offre aux individus le progrès, le progrès qui permet de vaincre quasiment toutes les maladies grâce à de multiples médicaments, le progrès qui a permis de supprimer la vieillesse !quelle révolution !et le progrès qui offre des loisirs tels que le Cinéma sentant ou le Golf Electro- Magnétique Mais peut-on parler de bonheur ? De plus, le conditionnement est fait de telle sorte qu'on réussit à vaincre ses souffrances, que les individus n'ont plus peur de la mort. [...]
[...] Car il possède la raison, la conscience en puissance, mais en acte il ne les réalise pas. Alors il n'est pas vraiment Homme, il est robot. Mais l'Homme lorsqu'il n'est pas Homme peut-il être heureux ? Dans le Meilleur des Mondes, l'homme n'est pas vraiment conscient de sa vie et son être, alors il n'est pas heureux, mais plutôt insensibilisé. Le bonheur de cette société n'est qu'une illusion, inculquée par le conditionnement et le Soma, et c'est pourquoi les personnages en scène sont en déséquilibre. [...]
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