Les Méditations poétiques, Alphonse de Lamartine 1820, esthétique romantique, fonction mémorielle, illusion autobiographique, sujet lyrique, romantisme français, Platon, classicisme, Elvire et Graziella, lyrisme
Il n'a pas fallu attendre 1820 pour que le romantisme éclose. Mais 1820 est une date marquante. Les critiques ont vu dans ce texte une voix nouvelle. Ce qui fait de cette date la date de naissance du romantisme français. C'est un texte qui a fait événement. Sainte-Beuve écrit ceci à propos de Lamartine dans une lettre à Verlaine : "D'un jour à l'autre on avait changé de climat et de lumière, on avait changé d'Olympe, c'était une révélation […] notre point de départ est là". On a l'impression d'entendre une voix plus personnelle et individuelle, proclamant l'expression d'un sentiment vécu, de plus les commentaires vont contribuer à consolider cette hypothèse.
[...] Place capitale au « je » de l'énonciation qui médite sur son destin. L'interlocution fréquente, au « je » s'ajoute le « tu » qui est pris à témoi, saillant dans « À Elvire » ou dans « Le Génie », avec des « vois- tu ». Interlocution qui situe l'action dans un présent fictif (la plupart du temps il s'agit de méditer sur des lois métaphysique) « vois tu comme tous change dans ou meurt dans la nature » (À Elvire), cela accroît la présence forte de l'énonciation dans le poème, cette présence permet au poète de se présenter en penseur et d'aborder des idées abstraites / réflexions métaphysique par la réalité du moi et son expérience. [...]
[...] Cela explique de manière programmatique. « Misérable puérilité de Lafontaine » mauvaise lecture, lecture d'enfant. ⁃ Plusieurs poèmes directement inspirés de la Bible « Le désespoir » qui répond à « La Providence à l'homme ». Le poète dans ces deux textes, reprend l'image du poète abandonné à la souffrance écho biblique d'un homme qui doit endurer des souffrances, Le livre de Job, dans le cours familier de littérature, Lamartine consacre deux parties entières au Livre de Job. Certains parle d'eux même comme « L'Ange ». [...]
[...] C'est pour cela que j'aime tant le lyrisme ». Le lyrisme n'est pas un lyrisme proche d'autres romantiques. Le caractère conventionnelle de la forme « Ode »p.125, contre le caractère trop raide de la poésie des Lumières, cf p.129 « étouffement » « froide manie » « voie glacée » isotopie d'une poésie figée et conventionnelle dans son expression. Il s'agit de couper ce caractère au profit d'un lyrisme nouveau. Lamartine dans la forme est en retrait vis à vis de Hugo inspiration lyrique qui n'est pas débarrassé du 18è s. [...]
[...] Dans « demain dès l'aube » discours très paternel de Hugo tandis qu'ici pureté céleste avec un « il » universalisé. Transfiguration de l'expérience personnelle avec un couple : enfant et le poète. Le terme de tombeau poétique est idoine pour ces deux poèmes. Dans le deuxième poète le je est constant, plus de « il », les marques du poète sont visibles ton dolent « Ô », tout un lamento poétique qui affirme la présence individualisé du « je ». On a le mouvement inverse du poème « À une enfant fille du poète ». [...]
[...] Le langage poétique est l'enjeu de se demander ce qui fait la nature de la poésie (autre langage?). La poésie est définie par opposition à d'autres langages, mais est-ce à dire que le poète n'utilise pas les mêmes mots que les autres, certains seraient-ils indignent de la poésie ? On trouve des embellissements du langage, registre poétique au cœur du langage classique et néoclassique. Langage codé qui pour se démarquer du langage courant, utilise des termes qui lui sont spécifiques, (« couche » = lit). [...]
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