Euripide, par son amour pour la peinture de passions et notamment de l'amour, utilise le mythe de Médée, pour mettre en place une œuvre dominée par une grande figure tragique. Mais en quoi Médée représente-t-elle ce tragique ? Quel est le rapport entre ce tragique et la passion ? En quoi Médée, qui semble être le personnage dominateur de la pièce, est-elle en réalité un personnage dominé ?
Il sera donc intéressant pour répondre à cette question d'étudier dans un premier temps la stratégie mise en place par cette dernière dans la tragédie, puis son rôle apparent de dominatrice qui finira par faire d'elle un personnage dominé et en ce sens, tragique.
Médée, femme de Jason, a pour particularité d'être magicienne. Elle a donc grâce à cela, trompé les filles de Pélias et les a incitées à tuer ce dernier, contre qui Jason avait une revanche à prendre. Par amour pour son mari, Médée a donc abusé de sa magie et commis de manière indirecte, un meurtre. Quelques années plus tard, Jason, ambitieux et lassé de Médée, décide d'épouser la fille de Créon, roi de Corinthe. De là va donc naître un puissant désir de revanche de la part de Médée.
[...] Aux yeux de Médée, cette réussite n'est pas satisfaisante puisqu'elle n'aboutit à aucun état de bonheur à la fin de la tragédie. Une crainte de la part des autres personnages Dans la mesure où la réussite de Médée est une réalité et où elle parvient à avoir raison de Jason, elle semble tout au long de la pièce être le personnage dominateur. Cette idée se fait également ressentir dans les nombreuses craintes dont font part les différents personnages de la tragédie à propos de Médée. [...]
[...] Quelle place prend-elle alors dans la tragédie ? II) qui semble faire de Médée, un personnage dominateur Le succès de sa tactique ? À première vue, le plan mis en place par Médée aboutit à un grand succès, puisqu'elle parvient à tuer la fille de Créon ainsi que ses propres fils. Jason est alors, comme elle l'avait souhaité totalement dépité par le double meurtre Ce sentiment parvenu chez Jason à lin fin de la pièce par Médée est largement visible dans la dernière scène. [...]
[...] Par amour pour son mari, Médée a donc abusé de sa magie et commis de manière indirecte, un meurtre. Quelques années plus tard, Jason, ambitieux et lassé de Médée, décide d'épouser La fille de Créon, roi de Corinthe. De là va donc naître un puissant désir de revanche de la part de Médée. Dès la première scène, s'adressant aux femmes de Corinthe, Médée annonce son envie de punir (son) mari du mal qu'il (lui) fait L'idée de revanche dont il est question est ici clairement annoncée. [...]
[...] En effet, aucun destin ne pousse Médée à tuer ses enfants mais tant de forces sont présentes sur elles qu'elle n'a plus aucune liberté et devient même un personnage d'une extrême solitude. Médée, bien qu'elle paraisse à première vue dominatrice de la situation, est finalement le personnage de plus tragique en ce sens qu'elle est prisonnière de passions destructrices. Mais l'imploration de Zeus lors de la dernière scène nous amène alors à nous demander si ces passions dévastatrices ne sont pas plutôt les fruits du destin . [...]
[...] Ici Médée agit volontairement au profit de sa stratégie. Cette idée est nettement plus marquée lors de la deuxième rencontre entre Médée et Jason. Cette dernière adopte effectivement dans cette scène un comportement totalement contradictoire à celui qu'elle a pu adopter tout au long de l'œuvre : Elle s'excuse, regrette est reconnaît que Jason représente la raison. Jason remarque d'ailleurs qu'elle se désole avec excès Cette exagération est notamment marquée par les qualificatifs dithyrambiques qu'elle utilise pour parler de la nouvelle femme de Jason : la princesse, la bienheureuse épousée Cela permet alors à Médée de rassurer Jason pour mieux le persécuter une fois l'action finale accomplie et donnera aux malheurs, un côté plus bouleversant. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture