- Mazaleyrat commence par examiner les éléments qui définissent potentiellement le vers : est-ce le nombre fixe de syllabes ? La rime ? Le passage à la ligne ? Il juge tous ces critères bien dérisoires, et va s'atteler à en proposer d'autres.
- Examinant la notion de groupe accentuel, frappant les termes d'un énoncé, il montre combien la marge d'interprétation s'avère large. Le rythme apparaît central, dans l'élaboration du vers :
o En effet, dans la chaîne verbale, « la répétition des accents créé le sentiment du rythme ».
o (...)
[...] Définition : il s'agit d'un membre rythmique de détail ou d'ensemble dont la syllabe tonique porte l'un des 2 accents majeurs sur lesquels s'articule le système (p.18) 1 Selon Mazaleyrat, la métrique est avant tout une affaire de nombres (la poésie, elle, étant plutôt une question de fond et de style ; il ne faut donc pas confondre ces deux outils d'analyse, qui correspondent à deux approches, deux perspectives très différentes). Le vers peut créer un décalage entre les bornes du mètre et les limites de la phrase, en élaborant des systèmes différents de ceux de la syntaxe ‘normale'. Ainsi, note l'auteur, l'artifice graphique peut créer de toutes pièces l'accent de vers. (p. 23) Perception d'un ensemble rythmique établi sur un % de mesures = la condition nécess et suffisante pr créer la cs du vers. [...]
[...] En fin de vers, l'apocope est devenue une constante dans le système métrique français. Mais dans la prosodie classique, l'apocope en fin d'hémistiche disparaît. Mazaleyrat passe rapidement sur la question du hiatus, qui est perçu, selon lui, comme un phénomène répugnant, à éviter. En effet, dit-il, le liant que l'élision donne à l'enchainement des mots fait de cette pratique un élément important de l'harmonie poétique ; le hiatus serait donc une question d'euphonie (en réalité, c'est discutable ) A l'intérieur d'un mot ou en finale de mot, le e caduc conserve sa dimension syllabique. [...]
[...] Ces rimes peuvent cependant être étoffées par des homophonies en succession plate, qui permettent de retarder l'arrivée de la rime finale. Il faut analyser la construction des strophes, l'agencement de leurs homophonies selon des structures simple, composée, ou prolongée. On peut aussi étudier l'éventuel rapport existant entre la dimension des mètres et le nombre des vers : on distingue ainsi des strophes carrées (le nombre de syllabe d'un vers équivaut au nombre de vers dans la strophe) ; des strophes verticales (le nombre de syllabe d'un vers est plus court que le nombre de vers dans la strophe) ou, inversement, horizontales. [...]
[...] Contre-rejet : procédé d'anticipation de la phrase sur le mètre. C'est un élément verbal bref, placé à la fin d'un vers ou d'un hémistiche, qui se trouve étroitement lié par la construction au vers ou à l'hémistiche suivant, et prend de par sa position une valeur particulière Là encore, il peut être interne ou externe ; il est suspensif. Rejet et contre-rejet produisent un renforcement de l'accent rythmique indiquant l'articulation métrique ; l'enjambement affaiblit cette articulation. Il existe de nombreux cas limites. [...]
[...] Mazaleyrat relève 2 types d'impressions sonores : 1. Le choix de phonèmes (par exemple, des nasales, des labiales ) n'est pas lié à la présentation métrique, mais relève du style Les impressions qui sont déterminées par le lien de ces phonèmes avec la structure métrique du vers (même si elles ne sont pas indispensables à la perception du mètre ; elles ne font que l'enrichir) Appuyés sur les relations fondamentales entre hémistiches ou mesures, ils doublent les rapports accentuels générateurs du rythme et du mètre par des rapports sonores qui relient l'une à l'autre les unités du discours versifié = il s'agit donc de la superposition d'une structure sonore à la structure métrique pour faire du vers un ensemble ordonné à différents niveaux Sur le plan métrique types d'éléments sont à analyser dans le système sonore : 1. [...]
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