Mathilde, Vicomtesse de La Joyette, se retrouve en 1915, à 24 ans, veuve de son état, avec ses deux enfants, Augustine et Augusta. Très soucieuse du qu'en-dira-t-on des aristocrates du Berry, monstrueusement orgueilleuse, elle quitte son domaine devant le danger qui la guette, le retour des soldats, et emménage dans un hôtel particulier de la capitale où elle reçoit son petit monde d'habitués avec ses gouvernantes, la grosse Marie, Louison, Marinette Breton et bientôt son chauffeur-majordome, Vassili Rozanov, un comte dont la famille demeure prisonnière à Moscou et qui ne tarde pas à susciter chez la désormais comtesse de la Joyette, quelques émois amoureux.
[...] En bref : Un roman très distrayant et original, le plus souvent tourné vers une figure féminine criante de vérité. Un regard sur l'aristocratie du début du vingtième siècle également réjouissant. Une écriture érudite. Genre : Roman épistolaire. Sujet : L'aristocratie du début du vingtième siècle revisitée à travers les yeux de Mathilde, jeune écervelée prétentieuse aux désirs sensuels inassouvis autour de laquelle gravitent de nombreux personnages. Résumé : Mathilde, Vicomtesse de La Joyette, se retrouve en 1915, à 24 ans, veuve de son état, avec ses deux enfants, Augustine et Augusta. [...]
[...] On ne manquera cependant pas d'y voir, chez l'auteur, une certaine misogynie : car comment expliquer que cette femme, imperméable à tout sentiment, capricieux à souhait, finisse par se montrer généreuse une fois l'acte consommé avec Vassili ? De même, l'on s'étonnera, au début du roman que, après avoir détourné la tête de ses deux filles dont elle accouche, elle veuille coûte que coûte les emmener à Paris avec elle. Conclusion : Des qualités indéniables : un style soigné, des anecdotes croustillantes, des personnages hauts en couleur. Remarque : Un passage un peu long et ennuyeux sur la vie des parents de Mathilde. [...]
[...] Accompagné de sa servante de couleur, Miss Sarah Dufort, le jeune garçon fait la connaissance d'Augustine et d'Augusta et tout ce petit monde finit par s'organiser autour des deux amis fidèles de Mathilde, la marquise de Bonnefeuille et le comte de la Fallois, et de ses connaissances aux passés sulfureux comme Germaine Choissou qui entretinrent une relation peu avouable avec Mamadou, l'ordonnance de son mari. Mais un jour ou l'autre, le passé ressurgit. Des nouvelles de la famille de Vassili par trois Russes investissant la maison de Mathilde avec force vodkas. La dépouille de feu le vicomte de la Joyette à rapatrier. Commentaire : Ce roman, le premier d'une fresque ? [...]
[...] Bref, dans ce domaine, on l'aura compris, le pari de l'écrivain qui consistait à reconstituer une société branlante, mais ô combien resplendissante, est parfaitement réussi, dans l'atmosphère qui règne lors de ces veillées, comme dans celle de la maison de l'héroïne soumise aux caprices de la vie, faisant se côtoyer des êtres que rien ne semblait pouvoir réunir : une préceptrice de couleur américaine, un comte russe devenu majordome, un régisseur anobli. Tout aussi amusante demeure la figure de l'héroïne. Monstrueusement orgueilleuse quand elle s'adresse à ses servantes et qu'elle entend récupérer le pouvoir qui lui revient de droit d'aristocrate, elle est à l'image de sa caste : le plus souvent ridicule soumise à ses instincts les plus bas les besoins du corps elle finit par se montrer plus compréhensive, voire docile une fois ces besoins assouvis. [...]
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