Le narrateur est nommé à la première personne.
C'est un combattant âgé de 18 ans.
Posté sur un toit au-delà des lignes ennemies, il contrôle son souffle pour ajuster son tir et décompose son acte. Il tire peu, uniquement des coups difficiles.
Son premier a été sur un chauffeur de taxi, mais pris de panique, il n'a pas pu voir s'il l'avait tué, c'était au début de la guerre.
Il est ami avec Zak, un autre combattant de quatre ans son aîné. A ses côtés, il pratique le combat au corps à corps.
Du haut de son toit, il contrôle toute la ville.
Sa mère est malade, atteinte de démence. Elle avait été internée, mais revenue chez elle, il lui faut une assistance. Il embauche Myrna, 15 ans, dont lui a parlé l'épicier du quartier. Le père de Myrna a été tué au cours de la guerre.
Les bombardements se rapprochent. Lui, Myrna et la mère malade se calfeutrent dans la salle de bain de l'appartement aménagée en abri (p.22).
Puis, il repart au combat, au contrôle de barrages routiers, au tir sur le toit.
Lorsqu'il rentre à l'appartement, il est heureux à cause de la présence de Myrna.
En cachette, il la regarde se déshabiller, il désire la posséder, la violer.
Il estime que la vie n'est contenue que dans les quelques secondes qui précèdent la mort (p.30).
Pris dans un combat de rues, il tue l'un des siens, trop maladroit.
Saisi par un autre, dans l'obscurité, il comprend que c'est un ennemi, se bat au couteau, achève l'autre, s'endort sur le toit.
Complètement hagard, il rejoint ses lignes, est emmené au QG.
Durant trois jours, il combat sans repos, il est légèrement blessé et rentre chez lui.
Sa réputation de combattant grandit.
Pendant sa convalescence, il s'ennuie, dort, rêve, soigne sa blessure, revit les combats (...)
[...] La nuit, il regarde Myrna dormant. Le commandant lui fait remarquer qu'elle est beaucoup trop jeune, qu'il doit trouver quelqu'un d'autre. Pensant qu'il a été calomnié par l'épicier à qui la jeune fille se confie, il se rend chez lui, lui donne un avertissement en faisant voir son arme (p.63). Zak passe à l'appartement, le chahute à cause de Myrna, il s'énerve (p.65). Les combats reprennent, c'est l'été. Lui et Zak empêchent la Croix-Rouge d'emmener des blessés ennemis (p.70) ; ils les torturent pour le plaisir, il finit par menacer Zak, puis pleure de tension et de rage. [...]
[...] Il avait 15 ans quand la guerre a commencé pour lui. Depuis longtemps, il désirait la mort de son père, pas seulement parce qu'il l'humiliait publiquement. Un jour, celui-ci a été poussé du haut d'un échafaudage par un de ses employés, un immigré qu'il exploitait. La mère a alors perdu tous ses repères, elle n'a plus eu aucune volonté. C'est chez les scouts qu'il a appris les rudiments du tir, qu'il n'a cessé d'améliorer depuis. Mais, ce qu'il redoute par-dessus tout, c'est que revienne la vision de sa première victime : le tremblement obscène de sa jambe sanguinolente (p.101). [...]
[...] Il rentre en courant, il veut retrouver la jeune fille, qu'elle l'accueille. Elle est couchée sur son lit, paisiblement. Autour d'elle, en désordre, les emballages des médicaments de sa mère. Myrna est morte (p.177). (p.178) "Elle est partie finalement et je peux tuer le monde entier, je ne l'empêcherai pas de me quitter". Il pointe alors l'arme sur la tempe de sa mère, qui crie, mais ne la tue pas. C'est contre lui qu'il retourne cette arme. Il se voit alors flotter avec Myrna, entouré de tendresse maternelle. [...]
[...] C'est la seconde fois qu'il épargne Zak, il sait qu'il sera tôt ou tard confronté à lui. Un nouvel officier arrive, chacun reconstitue son groupe pour une marche de nuit. Il a peur de Zak. Il part avec la nette sensation que le prochain assaut sera une défaite, qu'il sera tué par Zak (p.130). Ils arrivent au pied d'une cabane, peut-être un poste, une embuscade. A peu près sûr que, finalement, il n'y a personne, il s'avance et découvre alors des formes humaines. [...]
[...] LA PERFECTION DU TIR de Mathias ENARD, Actes sud 2003 Le narrateur est nommé à la première personne. C'est un combattant âgé de 18 ans. Posté sur un toit au-delà des lignes ennemies, il contrôle son souffle pour ajuster son tir et décompose son acte. Il tire peu, uniquement des coups difficiles. Son premier a été sur un chauffeur de taxi, mais pris de panique, il n'a pas pu voir s'il l'avait tué, c'était au début de la guerre. Il est ami avec Zak, un autre combattant de quatre ans son aîné. [...]
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