Le Rondeau parfait, écrit par Clément Marot, raconte la mésaventure qui lui est arrivée : il a été mis en prison pour avoir mangé de la viande pendant le Carême.
Ce rondeau se compose de six strophes. Il obéit à deux règles : celle du rondeau et celle du sonnet. Les deux premières strophes contiennent l'ensemble du récit (...)
[...] C'est une réification, elle est péjorative. La Cour Romaine rappelle la décadence de Rome. Le fait de nomme les théologiens ainsi insinue qu'ils sont eux aussi décadents. Entre méchant ne fus oncques alloué : le sujet est éludé. Marot se moque ouvertement des théologiens car même si ce qu'il est supposé avoir fait a défrayé la chronique, étant donné qu'il est célèbre on ne l'a pas mis en prison avec les méchants c'est-à-dire les voleurs, assassins Sa célébrité lui a tout de même valu des égards par rapport à quelqu'un qui n'aurait eu aucune notoriété. [...]
[...] Les deux premiers vers sont au passé simple, le temps de la dramatisation et du récit, et les deux derniers sont au présent, le temps de l'actualisation. Il parle au moment où il écrit. J'eus à Paris prison fort humaine, A Chartres fus doucement encloué : il y a un fort contraste entre Paris et Chartres. A Paris, c'était inhumain, peut-être à cause de la proximité avec sa maîtresse qui l'a dénoncé ou parce que c'est là que vivent les Envieux Il a vécu chez l'évêque de Chartres après. [...]
[...] Ecrit et fait d'un cœur bien enjoué, le premier jour de la verte Semaine, En liberté : dans cette strophe, le sujet grammatical n'est pas Marot mais la main de ses Amis. Il les remercie pour la joie qu'il a d'être enfin sorti de prison. Le premier jour de la verte Semaine : il s'agit de la première semaine de Mai qui est aussi la fête de Vénus, la déesse de l'Amour. Ici, il s'agit de l'amour qui lie Marot à ses amis. [...]
[...] Ces deux vers résument tout le rondeau. En effet, celui-ci raconte comment et pourquoi il a été emprisonné. Je fus cloué est une métaphore. Elle renvoie à l'image de Jésus cloué sur la croix. Elle pose la question de la justice. Jésus a été crucifié après avoir été dénoncé, tout comme Marot, alors qu'il n'avait rien fait. Marot veut peut-être signifier ici que lui aussi a été dénoncé à tort. Cela pose la question de savoir si la justice est réellement juste. [...]
[...] Maintenant vais où mon plaisir me mène : l'utilisation du présent crée un contraste entre le récit et le temps d'actualité, lorsque Marot écrit le rondeau. C'est bien, et mal. Dieu soit de tout loué. : ce vers marque le soulagement de Marot que tout ceci soit terminé. Ici, ce n'est pas ironique. Il remercie réellement Dieu d'avoir mis fin à son cauchemar. Ce vers représente le jeu de la sextine. Il s'agissait du dernier vers de la première strophe. [...]
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