L'auteur pose la question : existe-t-il des différences de pratiques culturelles chez les jeunes de cité en fonction de certains critères tels que l'âge, le parcours scolaire, les affinités, les origines ethniques, la nature des pratiques culturelles ?
Si oui, existe-t-il cependant un dénominateur commun ?
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Cette enquête est davantage ethnographique que sociologique, menée dans une cité HLM dans laquelle l'auteur a grandi, située au Nord de Paris, dans un milieu populaire. L'enquête dure un an. Elle est menée sur environ cent-vingt jeunes. L'objectif est de connaître les modes de vie de ces jeunes. Pour réaliser cette enquête il mène une observation participante et des vingt-cinq entretiens formels et informels. Il réalise cela en plus d'une étude documentaire.
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Il cherche à montrer qu'il n'existe pas une homogénéisation parmi les jeunes de cité mais qu'il y a une fragmentation des rapports sociaux dans des groupes très hétérogènes qui composent la cité. Pour cela il va tenter de dresser les activités des jeunes (loisirs, projets, amis, territoires dans la cité en fonction des pratiques culturelles). Ils montrent que sept groupes vont se créer en fonction d'intérêts communs. La cité est donc le support du lien social pour ces jeunes mais aussi la révélation d'une fragmentation parmi eux. L'auteur nous dit "Les centres d'intérêts communs réunissent certains et en séparent d'autres". Il montre aussi que ces groupes ne sont pas figés pour la vie entière. Et enfin il montre qu'il y a tout de même des points communs entre ces différents groupes.
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La première difficulté rencontrée par l'auteur est sa connaissance du terrain car il est lui-même fils de locataire dans la cité. Il doit donc trouver une manière de prendre de la distance par rapport à son vécu et ses prénotions.
Ensuite, il est mal perçu dans la cité. On le rapproche du métier de policier, il inquiète, on l'observe. Pour pallier cela, Marlière cache son identité de sociologue et fait du travail dit clandestin. Ce dernier lui pèse sur la conscience, il dit avoir un sentiment de trahison (...)
[...] Marlière distingue sept groupes qui fragmentent la cité. Les vétérans ont environ la cinquantaine. Ils ont donc connu le temps ouvrier de la cité, sa métamorphose et les effets de cette métamorphose. Ils sont donc la dernière génération ouvrière. L'auteur les retient en tant que groupe parmi les jeunes car ils sont encore présents dans la cité notamment au café où ils jouent aux cartes ou dans le stade de la ville pour jouer au football. Leur vécû à leur âge se caractérise par un racisme et des périodes difficiles (délinquances, prise de produits stupéfiants ou exclusion du marché de l'emploi). [...]
[...] Pour pallier cela, Marlière cache son identité de sociologue et fait du travail dit clandestin. Ce dernier lui pèse sur la conscience, il dit avoir un sentiment de trahison. b. Le contexte. La banlieue est touchée par la fin du monde ouvrier c'est-à-dire la désindustrialisation massive qui a entraîné des changements sur la composition urbaine de la cité : disparition des usines, apparition d'activités tertiaires, arrivée du métro et TER accès à la propriété privée et apparition d'allées piétonnes. Ce changement est vécu comme un bouleversement car il n'y a plus de mémoire commune servant de référence. [...]
[...] Ils forment un petit groupe où leur territoire égal une zone commerciale. Ils ont des pratiques culturelles déviantes (trafic de cannabis). Ils ont subi un échec scolaire et méprisent l'école. Ils sont souvent originaires d'Algérie. Pour pallier cet échec, ils arborent une attitude plus virile avec des tenues proches du rappeur. Leur rapport aux institutions est très difficile. Leur caractéristique est qu'ils font preuve d'un individualisme poussé car ils recherchent des partenaires extérieurs à la cité pour sortir de celle-ci. [...]
[...] Ils sont appelés à être éclatés en fonction de leur choix : entre les sérieux et les déviants Et qui cependant laisse jour à un dénominateur commun. À travers cette hétérogénéité, parfois opposante, il y a des traits communs dans leur situation. Tout d'abord ils ont tous subit l'immigration. Ensuite ils ont des représentations sociales et des problèmes similaires : racisme, exclusion politique, discrimination. Ils ont aussi des pratiques culturelles communes autour de l'islam et de la culture populaire de rue. Enfin ils partagent tous un sentiment profond d'injustice de la société vis- à-vis d'eux. [...]
[...] Le sentiment d'injustice chez les jeunes des cités, Fayard extrait. Sommaire. Problématique II- Méthodes employées par l'auteur III- L'apport principal du texte IV- Les grandes étapes de l'argumentation de l'auteur L'enquête a. Les difficultés b. Le contexte La cité fragmentée en sept groupes relevant de pratiques sociales différentes Les vétérans Les galériens Les musulmans pratiquants Les invisibles Les jeunes en voie d'insertion Les délinquants Les post adolescents Et qui cependant laisse jour à un dénominateur commun Problématique. L'auteur pose la question : existe-t-il des différences de pratiques culturelles chez les jeunes de cité en fonction de certains critères tels que l'âge, le parcours scolaire, les affinités, les origines ethniques, la nature des pratiques culturelles ? [...]
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