En même temps qu'il poursuit des études de droit à Paris (1710), il commence à écrire d'abord une comédie Le Père prudent et équitable 1712, puis des romans.
En 1720, ruiné par la banqueroute de Law, l'écriture devient son gagne pain. Il écrit une comédie Arlequin poli par l'amour et une tragédie Annibal. Il découvre une préférence pour la comédie. (...)
[...] Arlequin est l'esclave d'Iphicrate. A-t-il vraiment une identité ? On ne connaît ni son nom, ni son âge mais on peut imaginer qu'il est, à l'image de son maître, d'âge moyen. Le prénom Arlequin était utilisé dans la commedia dell'arte. Arlequin représentait "un clochard insouciant et plein de ressources". Marivaux en a fait le valet de plusieurs de ses comédies : "Arlequin poli par l'amour", "La double inconstance", "Le jeu de l'amour et du hasard Il porte habituellement un habit très coloré, formé de pièces en losange. [...]
[...] Marivaux situe l'action de la pièce L'île des esclaves dans l'antiquité. A cette époque, le Valet est un esclave Au XVIII. Si Marivaux situe l'action de la pièce "L'île des esclaves" dans l'antiquité, nous ne sommes pas dupes. Le portrait d'Euphrosine par Cléanthis, (scène nous prouve bien que l'action se situe au XVIII° dans le milieu de la noblesse. Les esclaves de la pièce sont bien les valets du XVIII° : un domestique sans nom que le maître appelle Arlequin ou "Hé" page 27. [...]
[...] Par exemple, les mots choisis par Arlequin lorsqu'il déclare son amour : pâte, mouton . Un ton badin et rieur, plein de malice. Ou encore lorsqu'il approche d'Euphrosyne pour lui déclarer son amour, toute la malice se fait ressentir. Le valet : un lien de complicité entre l'auteur et son public. Marivaux fait du public le complice idéal des valets. Ils font rire le public, ils incarnent le peuple : dès les premières scènes le public se range du coté des valets. [...]
[...] Comme vous tournez cela ! L'embarquement est divin Quand Scène 9 page 64 : "Oh ! Il ne s'en fait plus de cette pâte-là, je suis un mouton. " Page 31 : Et le tout gratis, sans purgation ni saignée. Peut-on de la santé à meilleur compte ? Page 48 : A cause que je suis le maître Scène 5 page 47 : de tala rara la la CLEANTHIS : J'ai aussi des surnoms ; vous plaît-il de les savoir ? [...]
[...] Par l'inversion des conditions sociales, Marivaux critique les mœurs de son époque. Il utilise le valet pour caricaturer les maîtres. Cléanthis est certainement la mieux placée pour observer Euphrosine et montrer le ridicule et les défauts de sa maîtresse : "Vaine, minaudière, coquette . vaniteuse, babillarde, jalouse, curieuse", soucieuse de paraître, comédienne (Scène 3). Même chose pour Arlequin et Iphicrate : "Etourdi, vilain, bon emprunteur, mauvais payeur, moqueur " (Scène 5 page 50) Le valet ici est plus qu'un domestique : (scène 9 page 68) voir plus haut, il est l'ami, "je t'avais choisi par un sentiment d'amitié", l'accompagnateur " pour m'accompagner le chien de garde " Il t'avait recommandé ton devoir en partant qui connaît tout de son maître, le demi frère "tu es né, tu as été élevé avec moi dans la maison de mon père " 3. [...]
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