Iphicrate est un maître naturellement autoritaire, par son étymologie d'une part. En effet « Iphis » en grec signifie le pouvoir et « cratis » la force, Iphicrate représente donc le pouvoir par la force.
D'autre part Iphicrate est très autoritaire vis-à-vis de son valet, car il utilise de nombreux impératifs comme « dis-moi », « suis-moi donc », « parle donc », « marchons », « avançons », « hâtons-nous », « faisons ». Ces impératifs expriment l'autoritarisme du maître qui ne supporte pas la désobéissance (...)
[...] Le maître impose son pouvoir et traite son valet comme un moins que rien. Il le traite d' esclaves insolent de coquin de misérable De même qu'il rappel à son esclave la puissance qu'il a face à un homme de son rang comme le montre la litote tu ne mérites pas de vivre D'autre part, par le parallélisme de construction Méconnais tu ton maître, et n'es tu plus mon esclave ? Iphicrate rappel les conditions respectives de chacun et en devient même menaçant. Mais en parallèle on observe un valet typique. [...]
[...] En effet, c'est un ivrogne insolent. Il est avec une bouteille de vin comme tous les valets qui devient sa bouteille personnelle et importante : j'ai sauvé ma pauvre bouteille de vin C'est un enjeu de survie pour lui, il l'a rappel à plusieurs reprises, il ne la quitte pas : prenant sa bouteille pour boire D'autre part il est insolent il reprend les paroles de son maître en se moquant de lui : Nous deviendrons maîgres Cherchons, . Il parodie le maître : je t'en prie, je t'en pris Il reprend encore les paroles d'Iphicrate lorsqu'il tente de le prendre par les sentiments, se moquant alors librement de lui mon cher patron Et se permet même de chanter sous le nez de son maître en badinant ce qui marque son insolence. [...]
[...] Après avoir appris où il se trouvait il gagne en assurance et en confiance car il utilise des répliques brèves et est peu soucieux de son sort cela est vrai il se permet même de chanter hu hu tralala Il est détendu se permettant même de se moquer d'Iphicrate avec l'ironie comme vous êtes civil et poli, c'est l'air du pays qui fait cela Il profite de la situation pour se moquer de ses belles phrases avec le syllogisme vos compliments me charment ; vous avez coutume de m'en faire à coups de gourdin qui ne valent pas ceux-là ; et le gourdin est dans la chaloupe. De plus il rappel alors à son maître les enjeux de la situation et la réalité dans une tirade où il distingue visiblement le passé et le présent. La scène d'exposition nous présente alors l'intrigue de la pièce : le renversement social. On observe dès lors que ce changement plaît à certain mais pas à d'autre. On peut voir le même type de changement social dans Le jeu de l'amour et du hasard de Marivaux écrit en 1724. [...]
[...] qui se renverse La défaillance du maître Le maître commence par être faible lorsqu'il sait où il est arrivé et commet la faute de le faire savoir à son valet. Le maître perd soudain sa supériorité comme le montre l'adverbe tristement et la proposition principale après avoir soupiré C'est alors qu'il perd le contrôle et doute je crois sans doute ou Pour finalement devenir très inquiet sur son sort : Mais je suis en danger de perdre la liberté peut-être la vie : Arlequin, cela ne suffit pas pour me plaindre ? [...]
[...] L'île des esclaves est une comédie originale en un acte jouée par les comédiens italiens perçu avec les traits de la comédia dell'arte. Elle présente l'utopie d'un monde social où les personnages inversent leurs conditions sociales. Cette scène est la scène d'exposition de la pièce qui présente l'arrivée sur l'île surprenante de deux des personnages principaux. En quoi cette première scène annonce-t-elle le déroulement de toute la pièce ? I. La relation maître / valet Un Maître autoritaire Iphicrate est un maître naturellement autoritaire, par son étymologie d'une part. [...]
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