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Scène 1 : exposition. Iphicrate et son valet Arlequin ont échoué sur l'île des esclaves, là où ce sont les esclaves qui font la loi. En l'apprenant, Arlequin n'obéit plus à Iphicrate.
Scène 2 : Trivelin expose, à l'intention des deux hommes, ainsi qu'à celle d'Euphrosine et de son esclave, Cléanthis, les lois de l'île : les maîtres y deviennent esclaves et les esclaves maîtres. Cela constitue une épreuve de trois ans, destinée à rendre les maîtres "sains, c'est-à-dire humains, raisonnables et généreux". Cléanthis et Arlequin prennent alors le nom et les habits de leur maître.
Scène 3 : première épreuve d'abord imposée à Euphrosine. En présence de Trivelin, Cléanthis est invitée à dresser un portrait à charge d'Euphrosine, qui doit non seulement supporter ces critiques, mais aussi les admettre comme vérités. Euphrosine est décrite par Cléanthis, qui prend un plaisir indicible à ridiculiser sa maitresse, comme une femme vaniteuse, coquette, n'ayant de plaisir que de plaire, s'enfermant tout le jour si elle n'est pas bien mise, laissant croire qu'elle n'a pas dormi depuis huit jours, et qu'il lui faut du repos alors qu'elle n'a simplement pas un beau teint.
Scène 4 : Resté seul avec Euphrosine, Trivelin la convainc de reconnaitre pour vrai le portrait que Cléanthis a brossé d'elle.
Scène 5 : A son tour, Arlequin ébauche le portrait d'Iphicrate, qui reconnait ses défauts.
Scène 6 : En présence d'Iphicrate et d'Euphrosine, Cléanthis et Arlequin singent leur maîtres dans une "scène d'amour" à la manière du grand nombre. Puis ils décident de courtiser chacun l'ancien maître de l'autre. Cette scène est ridicule par le vocabulaire qu'ils essaient d'employer, les phrases mal tournées, le rire récurrent d'Arlequin qui "s'applaudit" de sa réussite.
Scène 7 : Cléanthis demande à Euphrosine d'accepter l'amour d'Arlequin.
Scène 8 : Arlequin fait sa cour à Euphrosine avec une maladresse ridicule. Celle-ci, offensée et désespérée, en appelle à sa pitié pour la laisser tranquille. Touché par la douleur de la jeune femme, Arlequin reste sans voix (...)
[...] La circularité de la pièce ramène chacun à son état initial mais chacun s'est humanisé et accepte désormais son sort. DESTINATAIRE OBJET DESTINATAIRE La loi de l'île L'amendement des maitres Le bien de l'humanité ADJUVANT SUJET ridicule d'Euphrosine par Cléanthis - Fonction dramaturgique : déguisement pour arriver à ses fins (Scapin en médecin) - Vertu de vérité : ici, pas destiné à faire rire mais accessoire nécessaire à la tromperie et à l'intrigue : joue le rôle d'échange contraint des identités. [...]
[...] Marivaux, L'île aux esclaves Fiche d'identité Genre : Comédie en un acte et en prose. Auteur : Pierre Carlet, dit Marivaux depuis 1717 Structure : onze scènes, action autour de l'épreuve imposée aux naufragés de l'île Lieu : une île non située géographiquement Epoque : dans l'Antiquité (pas précisé) Personnages : Iphicrate (seigneur d'Athènes), Arlequin (son esclave), Euphrosine (dame d'Athènes), Cléanthis (son esclave), Trivelin (représentant de la loi de l'île) Structure dramatique de la pièce Scène 1 : exposition. Iphicrate et son valet Arlequin ont échoué sur l'île des esclaves, là où ce sont les esclaves qui font la loi. [...]
[...] Il ne voulait pas reproduire ce que son maitre lui avait fait et voulait justement lui prouver qu'il était meilleur que lui. Scène 10 : Après avoir protesté, Cléanthis se rend aux raisons d'Arlequin et pardonne à son tour à Euphrosine. Scène 11 : Trivelin rejoint les quatre personnages. Les maitres ont appris l'humilité et en sont devenus plus humains. Les esclaves ont appris à pardonner. Tous les quatre sont désormais libres de retourner à Athènes. On constate que la structure de la pièce comporte deux mouvements. [...]
[...] Cette scène est ridicule par le vocabulaire qu'ils essaient d'employer, les phrases mal tournées, le rire récurrent d'Arlequin qui s'applaudit de sa réussite. Scène 7 : Cléanthis demande à Euphrosine d'accepter l'amour d'Arlequin. Scène 8 : Arlequin fait sa cour à Euphrosine avec une maladresse ridicule. Celle-ci, offensée et désespérée, en appelle à sa pitié pour la laisser tranquille. Touché par la douleur de la jeune femme, Arlequin reste sans voix. Scène 9 : Arlequin demande à Iphicrate de faire la cour à Cléanthis. [...]
[...] Cette dernière scène, qui clôt la pièce, en marque aussi la circularité. Alors qu'au début de la scène 2 l'ordre social avait été inversé, la scène 11 est celle d'un retour à l'ordre initial. Les changements opérés sont essentiellement l'ordre intérieur. Schéma actantiel Destinataire conduit un sujet à chercher un objet dans l'intérêt d'un destinataire (D2). Dans cette quête, le sujet est aidé par des adjuvants et entravé par des opposants (Op). Sujet : C'est Trivelin qui conduit la pièce, impose les épreuves, aux esclaves comme aux maitres. [...]
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