Marivaux s'inscrit dans la littérature parmi les plus grands écrivains français du XVIIIe. Comme Beaumarchais, il doit cette célébrité à ses fameuses pièces de théâtre. Il s'agit ici de "L'île des esclaves", publiée en 1725. La mise en scène des relations maîtres et valets permet-elle, dans cette œuvre, de « corriger les mœurs par le rire » selon la vocation traditionnelle de la comédie ?
[...] On en parallèle, la réplique de Cléanthis, Il s'agit de vous pardonner. Et pour avoir cette bonté-là que faut-il être ? Riche ? Non ; noble ? Non. Grand seigneur ? Point du tout. Vous étiez tout cela, en valez-vous mieux ? [...]
[...] Pour conclure cette partie, dans cette dramaturgie la mise en scène des relations entre maître et valet tente de corriger les mœurs par le rire. On remarquera cependant que cette pièce n'utilise pas forcément le rire pour corriger les mœurs On pourrait pour commencer par qualifier la fin de cette œuvre comme pathétique, on a l'exemple de la longue tirade de Cléanthis, celle-ci dénonce avec amertume les avantages de la noblesse. Cette tirade par exemple, a déjà plus d'impact sur le spectateur ou le lecteur que le début comique de l'œuvre. [...]
[...] Les gestes constituent également la mise en scène de la relation entre maître et valet, ils sont symboliques au théâtre. Dans la scène déjà la pièce ressemble à une farce lorsqu'Iphicrate poursuit Arlequin, l'épée à la main. Cette scène démontre que le maître n'a plus aucun argument de valeur contre son valet, il est alors obligé d'employer la force pour se faire obéir, elle démontre également qu'Iphicrate est incapable de contrôler sa colère. Le comportement des acteurs est ici contraire à la fin de la pièce ; Mettez-vous à genoux pour être encore meilleur qu'elle dit Arlequin à Cléanthis dans la scène X ; Celui qui se prosterne devient le meilleur Les gestes de ce spectacle le rapprochent d'une farce mais démontrent également l'évolution des personnages, ils font donc partie de la correction des mœurs. [...]
[...] Marivaux s'inscrit dans la littérature parmi les plus grands écrivains français du XVIIIe. Comme Beaumarchais, il doit cette célébrité à ses fameuses pièces de théâtre. Il s'agit ici de l'île des esclaves, publiée en 1725. La mise en scène des relations maîtres et valets permet-elle, dans cette œuvre, de corriger les mœurs par le rire est-elle la vocation traditionnelle de la comédie ? La comédie de Marivaux suit en effet sa fonction habituelle en ce qui concerne les relations maître et valet, mais le rire n'est pas le seul moyen utilisé pour corriger les mœurs La mise en scène de la relation entre maître et valet est d'abord symbolisée par les personnages. [...]
[...] [ ] Il faut avoir le bon cœur, la vertu et la raison. Un homme de raison vaut plus qu'un grand seigneur La correction des mœurs ne se fait pas uniquement par le rire mais aussi par des répliques pathétiques et philosophiques. On en vient maintenant à une pièce de théâtre philosophique, là est le but principal des règles de l'île. Il y dans ce lieu, une égalité entre les êtres : scène III, Trivelin explique que le maître devenu esclave n'est pas privé de sa liberté d'expression et qu'autrefois les maîtres étaient condamnés à mort mais vingt ans plus tard, la raison a dicté une loi plus douce Si les maîtres gardent leurs libertés, il existe bien une égalité entre chacun des personnages, quel que soit leur rang. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture