La double inconstance est une comédie en trois actes et en prose, composée par Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux (1688-1763).
Elle est représentée à Paris le 6 avril 1723 et publiée l'année suivante. Avec cette pièce, Marivaux connaît de nouveau le succès, après Arlequin poli par l'amour et La surprise de l'amour. Cette fois, certains évoquent sa première pièce « cruelle » (...)
[...] Cette fois, certains évoquent sa première pièce cruelle La comédie est d'abord interprétée par des comédiens italiens, puisqu'elle ne rentre dans le répertoire français qu'en 1934. RESUME DE LA PIECE Acte I Arlequin est Silvia sont deux jeunes villageois amoureux depuis leur plus tendre enfance. Mais le Prince Lelio fait enlever Silvia pour l'épouser. Mais la bergère refuse de céder, au nom de la promesse qu'elle a faite de toujours aimer Arlequin. Elle cesse donc de s'alimenter depuis près de deux jours. [...]
[...] Car Silvia comme Arlequin pourraient être regardés comme des victimes consentantes de ce grand jeu de séduction. Dans ce cas, Marivaux anticipe déjà un nouvel angle des rapports sociaux, tel que pourra le développer Machiavel : l'importance de la manipulation des sentiments. Le marivaudage Comme le terme le laisse deviner, c'est le dramaturge qui a donné son nom à ce concept. Marivauder désigne le fait d'échanger des paroles galantes, de faire preuve d'esprit dans un but de séduction. C'est de ce verbe que découle le terme marivaudage. [...]
[...] Marivaux devient ainsi le maître de la galanterie, des bons mots et du badinage. A l'heure actuelle, on utilise marivaudage pour désigner les jeux de séduction autour des rapports amoureux. Au final, donc, peu importe l'époque considérée, tant que l'on considère l'apport de Marivaux comme un lien spécial à l'expression de la «bagatelle Comme on le voit dans La double inconstance, le dramaturge n'a pas besoin pour cela de forcer sur le style, mais bien de rester simple et d'éviter de trop avoir recours au sublime. [...]
[...] En effet, elle est l'instigatrice de l'ensemble du complot et s'intègre rapidement dans l'action lorsqu'elle voit que son plan piétine. Le Prince l'écoute, ce qui n'est pas peu dire ; son influence fait qu'elle peut prendre la responsabilité de nombreuses actions dans la pièce. Même face aux domestiques, elle a le dessus et se montre autoritaire à maintes reprises. Trivelin Officier du palais. Lisette Nous retrouvons une fois de plus Lisette, qui apparaît dans plusieurs pièces de Marivaux, mais aussi d'autres dramaturges. Elle est le type même de la coquette. [...]
[...] Le Prince survient alors et avoue sa véritable identité. Silvia est toujours sous le charme, ce qui conduit Arlequin à se sentir libéré de son serment et de ses engagements précédents. Nous sommes alors en présence d'une double inconstance qui fait le bonheur des quatre protagonistes, au prix de l'abandon d'une fidélité amoureuse qui constituait un idéal Silvia se montre très sèche lorsqu'elle avoue à propos de ses amours enfantines : Lorsque je l'ai aimé, c'était un amour qui m'était venu ; à cette heure je ne l'aime plus, c'est un amour qui s'en est allé ; il est venu sans mon avis, il s'en retourne de même, je ne crois pas être blâmable II- PRESENTATION DES PERSONNAGES Arlequin Arlequin est un personnage récurrent de la commedia dell'arte. [...]
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