[...] Trujillo, ou Le Bienfaiteur, ou Le Chef, ou Excellence, est mort dans un attentat bien des années plus tôt et tout à bien changé. Urania a quitté cette ville alors qu'elle n'était qu'une très jeune fille et cela avec l'aide des « sisters » du collège de San-Domingo qui l'ont envoyée dans leur université des Etats-Unis. Après y avoir brillamment réussi, elle a été acceptée à Harvard d'où elle est sortie avec les meilleurs diplômes.
Que vient-elle faire ici, plus de trente années après son départ, alors qu'il est manifeste que cette ville ne lui rappelle que de très mauvais souvenirs et qu'elle n'entend surtout pas y revoir sa famille, y compris son père qui est très malade depuis des années ? En marchant, elle se laisse entraîner, comme inconsciemment, vers son ancienne maison...
Retour en arrière et nous voilà présentés au Bienfaiteur de la Patrie, son Excellence Trujillo, qui se lève comme d'habitude de façon à entrer dans son bureau a quatre heures du matin pétantes. Tout chez cet homme n'est qu'habitudes et à la minutes prêt. Cette manie lui vient du temps de sa jeunesse, quand il était le meilleur de tous les Dominicains de la nouvelle police qui suivait les entraînements des marines américains.
Mais aujourd'hui, nous sommes en 1961 et le Bienfaiteur a bien des soucis !
Tout d'abord, pour la première fois, la veille, il n'est pas arrivé à faire l'amour à une jeune gamine, vierge, qui lui a été offerte. Son sexe l'a lâché au plus mauvais moment. Or, il comptait bien sur cette soirée pour chasser cette terreur qui le prend à chaque fois qu'il inonde son pantalon d'urine sans pouvoir contrôler ce phénomène. Un médecin lui a annoncé un cancer, ce qui n'a pas plu au Bienfaiteur qui l'a fait jeter aux requins ;
Mais il y a d'autres choses aussi. Lui qui a toujours soutenu les Etats-Unis dans ses votes aux Nations Unies, se voit mis au ban de l'O.E.A et soumis à un blocus économique. Il se méfie de ce que ce maudit Kennedy pourrait entreprendre contre lui, alors que celui-ci vient pourtant de lamentablement rater le débarquement de la Baie des Cochons à Cuba !
Et sa femme, la Très Honorable Dame, ou la putain comme il l'appelle en lui-même, qui se prend pour une grande poétesse, engrange une fortune derrière son dos qu'elle planque en Suisse et qui ne cesse de lui casser les pieds. Elle oublie qu'elle n'écrit pas un seul vers et que c'est lui qui paie les vrais poètes pour qu'ils écrivent pour elle.
Ne parlons pas de ses pique-assiettes de frères qui lui doivent toute leurs fortunes, alors qu'ils ne sont que des incapables brutes, et ses fils qui ne sont que des sources de déceptions (...)
[...] Uranita répond : - J'ai dit vil et méchant parce qu'il n'y a pas de mots plus forts S'il y en avait eu d'autres, je les aurais dits. Il avait ses raisons, sûrement. Des circonstances atténuantes, et ses motivations. Mais je ne lui ai pas pardonné ni ne lui pardonnerai jamais. Adelina lui demande alors pourquoi elle envoie de l'argent pour le soigner. Uranita continue et dit : - Je préfère qu'il vive ainsi, comme un mort vivant, souffrant elle parle très calmement, en baissant les yeux. [...]
[...] Par contre nous trouverons ici tous les moyens utilisés par les dictateurs pour se maintenir au pouvoir. - Le culte de la personnalité Voyons d'abord les noms qu'il s'est donné. Le Bienfaiteur de la Patrie Le Chef Excellence mais il va plus loin en nommant sa mère Sublime Matrone et sa femme La Très Honorable Dame Il prend un soin infini à être toujours très élégant et possède une panoplie d'uniformes. Comme un Louis XIV il s'habille avec soin et respecte scrupuleusement l'ordre dans lequel il les utilise (le vert olive est réservé pour se rendre à ses ébats sexuels) Il exige les mêmes soins vestimentaires de ses collaborateurs. [...]
[...] Au chapitre suivant nous allons retrouver Urania toujours occupée à régler son compte avec ce père définitivement silencieux. Elle lui rappelle ce qu'était que le régime, mais aussi le bon père qu'il était, qui s'occupait tout le temps d'elle et qu'elle admirait tellement il était élégant et haut placé comme Président du Sénat. Mais elle se souvient que celui-ci tremblait quand Ramfis l'admirait elle. Sur ce, elle lui raconte qu'une jeune fille superbe de sa classe, et fille de gens importants, avait été violée par Ramfis et plusieurs de ses amis. [...]
[...] En marchant, elle se laisse entraîner, comme inconsciemment, vers son ancienne maison Retour en arrière et nous voilà présentés au Bienfaiteur de la Patrie, son Excellence Trujillo, qui se lève comme d'habitude de façon à entrer dans son bureau a quatre heures du matin pétantes. Tout chez cet homme n'est qu'habitudes et à la minutes prêt. Cette manie lui vient du temps de sa jeunesse, quand il était le meilleur de tous les Dominicains de la nouvelle police qui suivait les entraînements des marines américains. Mais aujourd'hui, nous sommes en 1961 et le Bienfaiteur a bien des soucis ! Tout d'abord, pour la première fois, la veille, il n'est pas arrivé à faire l'amour à une jeune gamine, vierge, qui lui a été offerte. [...]
[...] Il y sera enseignant et traducteur. La ville et les chiens obtient deux prix littéraires et sera traduit en plus de 20 langues. Depuis, il est un écrivain connu et est régulièrement invité pour donner des cours ou des conférences dans de nombreuses universités. Entre-temps, voyant les multiples dérives du régime de Castro, il est devenu libéral. En 1990 il fonde un mouvement de droite démocratique mais est battu à l'élection présidentielle. Résumé Ce livre compte presque six cents pages et je vais tenter de faire au plus court, mais il est indispensable de créer le contexte et de donner les événements principaux de l'histoire. [...]
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