Fils de Marceline, Dr Bartholo, monsieur le Comte, le mariage de Figaro, Beaumarchais, Suzanne, comédie, valet, Figaro
Le monologue de Figaro de l'acte 5 marque une pause dans la progression de l'intrigue théâtrale. Cette disgression autobiographique introduit aussi une rupture dans l'écriture de la comédie, tant par sa longueur que par son registre. Le valet est ici à l'épreuve du tourment : persuadé d'être trompé, il guette Suzanne qui a donné rendez-vous au Comte. Ce traumatisme le conduit à retracer l'histoire de sa vie… Figaro révèle un nouvel aspect du valet de comédie : sa capacité à philosopher. Son monologue met en valeur un réquisitoire social et l'évolution du personnage de Figaro. Ce monologue revêt donc un caractère original, met en relief le personnage du valet et présente une portée critique.
[...] Nous rencontrons ligne 22 le fameux « triptyque » de Beaumarchais. La première phrase « que les sottises imprimées n'ont d'importance qu'aux lieux où l'on gêne le cours » ligne 21-22 signifie que la censure est contre-productive et va à l'encontre du but recherché : au lieu de taire, elle donne de la publicité, elle attire l'attention. La seconde « que sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur » ligne 23, phrase qui est devenue la devise du quotidien Le Figaro, crée en 1826 sous le règne du roi Charles X signifie que, les flatteries et éloges étant quasiment obligés vis-à-vis d'un puissant personnage, on peut penser qu'aucun n'est sincère. [...]
[...] Sa philosophie de la vie est faite de pragmatisme, de réalisme, mais aussi d'humour et d'autodérision. [...]
[...] Mais Figaro manifeste aussi beaucoup de colère envers le comte de la ligne 4 à 11. En effet, il l'accuse d'entretenir une relation avec sa femme, comme nous pouvons le voir grâce à la phrase exclamative et le nom commun péjoratif « le perfide » : Figaro insiste ainsi sur la nature sournoise, trompeuse, déloyale du comte. Figaro est d'autant plus en colère qu'il se sent moqué et ridiculisé : « Il riait », « Et moi, comme un benêt ». Il dénonce les privilèges de la noblesse en donnant son titre au Comte, mais ce « monsieur le Comte » (ligne est encadré par deux négations « Non [ ] vous ne l'aurez pas », et le deuxième segment étant répété (« vous ne l'aurez pas, vous ne l'aurez pas ») insiste sur son refus, son opposition et sa détermination à ne pas lui céder sa femme. [...]
[...] Sa conclusion est pourtant inattendue « et partout je suis repoussé » ligne 15, car dans cette société, pour réussir, il faut être « bien né ». Figaro a fait une carrière médicale comme nous pouvons le voir avec l'énumération des domaines scientifiques « la chimie, la pharmacie, la chirurgie », pour simplement exercer comme un garçon « vétérinaire » ligne 17. C'est un homme cultivé, intelligent, et il souligne qu'il a eu besoin du « crédit d'un grand seigneur » ligne 16 pour avoir un poste : le mérite ne suffit pas dans cette société si l'on n'a pas de « protecteur ». [...]
[...] Acte scène 3 - Beaumarchais (1784) - Lecture Linéaire Objet d'étude : Le théâtre du XVIIe siècle à nos jours. Parcours 2 : La comédie du valet. Problématique générale de parcours : En quoi le valet dans la comédie est- il un vecteur de satire sociale ? Introduction : Le monologue de Figaro de l'acte 5 marque une pause dans la progression de l'intrigue théâtrale. Cette disgression autobiographique introduit aussi une rupture dans l'écriture de la comédie, tant par sa longueur que par son registre. [...]
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