Dans À la recherche du temps perdu, Marcel Proust aborde souvent le thème de la mort. Il analyse ainsi l'effet physique et psychologique de la vieillesse sur ses personnages à la fin du roman, ou l'égoïsme des survivants, par exemple celui de la duchesse de Guermantes qui n'hésite pas à se rendre à une soirée malgré l'annonce de l'agonie d'un proche. La fin de l'écrivain Bergotte, de l'ami Charles Swann ou de l'amante Albertine ponctuent l'œuvre et affectent le narrateur.
Mais la mort de sa grand-mère prend une place particulière, en raison des liens très forts qui les unissaient. C'est d'ailleurs une agonie à laquelle il assiste, et sur laquelle il insiste puisqu'elle occupe tout le premier chapitre de la seconde partie du Côté de Guermantes.
L'un des passages les plus émouvants se situe après la première attaque d'urémie lors d'une promenade. Le petit-fils comprend vite la gravité de la situation malgré la pudeur de la malade, qu'il ramène à la maison. Il lui reste à annoncer la crise à sa mère.
[...] La pudeur de se protéger les uns les autres. L'amour. II. La tragédie. Une image frappante. Le pressentiment de la mère. Les masques et les gestes tragiques. Commentaire Dans À la recherche du temps perdu, Marcel Proust aborde souvent le thème de la mort. [...]
[...] L mantille est une précaution pour empêcher sa mère de voir les effets physiques de la crise. Il use d'euphémisme : au lieu de révéler que la grand-mère a subi une sérieuse attaque, il dit qu'elle est un peu souffrante, ayant eu un étourdissement La mère veut en faire autant vis-à-vis de la grand-mère. Mais cette peine est perdue, car la mère comprend tout de suite ce qui arrive. Mais elle aussi tente de cacher son trouble, particulièrement devant la vieille dame : elle dissimule sa peine. [...]
[...] Le champ lexical de l'attente tragique et de la mort domine. Le cadre, ce couchant ce crépuscule du soleil qui déclinait figure la fin de la vie et la mélancolie, thème repris du romantisme. L'attente est exprimée par 1' interminable mur et l'adverbe dans Enfin nous arrivâmes Les couleurs, rouge et noir, sont les teintes de la passion et du deuil, posées avec insistance par les flammes du soleil, du mur rougeâtre de la terre cuite et du fiacre qui se détachait en noir par son ombre. [...]
[...] Cette atmosphère est confirmée par l'intuition de la mère qui, comme son fils, comprend que le malaise est le signal de la mort. La prémonition se manifeste par sa réaction à la nouvelle : Dès mes premiers mots, le visage de ma mère atteignit au paroxysme d'un désespoir pourtant déjà si résigné, que je compris que depuis bien des années elle le tenait prêt en elle pour un jour incertain et final Cette phrase exprime aussi le tragique par le sentiment d'inéluctable qu'elle évoque : la vieillesse de la grand-mère explique la réaction prophétique. [...]
[...] Mais la mort de sa grand-mère prend une place particulière, en raison des liens très forts qui les unissaient. C'est d'ailleurs une agonie à laquelle il assiste, et sur laquelle il insiste puisqu'elle occupe tout le premier chapitre de la seconde partie du Côté de Guermantes. L'un des passages les plus émouvants se situe après la première attaque d'urémie lors d'une promenade. Le petit-fils comprend vite la gravité de la situation malgré la pudeur de la malade, qu'il ramène à la maison. [...]
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