Manon lescaut, Des Grieux
Durant le Siècle des Lumières, les penseurs de cette époque ont marqué le domaine du savoir (science et philosophie) et de l'art (la littérature en particulier) par leurs questions et leurs critiques fondées sur le monde qui les entourent. Certains de ces auteurs se sont démarqués par leur romantisme comme Antoine François Prévost (1697-1763) avec Manon Lescaut qui est le 7e volume des Mémoires et Aventures d'un homme de qualité qui s'est retiré du monde.
[...] Manipulation de Manon en trois temps qui a ses effets : Sa manipulation se base sur le chantage : Je prétends mourir (l. 25) si vous ne me rendez votre cœur : sans lequel il est impossible que je vive. (l. 26) On remarque ainsi une gradation dans son désespoir. Elle tente donc de l'attendrir en pleurant à chaudes larmes : elle joue ici un rôle et se montre donc hypocrite avec Des Grieux : c'est une scène théâtrale. Jusqu'ici, le Chevalier semblait résister au retour de Manon et avait l'air de vouloir tenir ses résolutions. [...]
[...] d'un ton timide ligne 13 qu'elle confessait que son infidélité méritait la haine (l. 14). Ces quelques paroles de Manon bouleversèrent l'esprit et le cœur du Chevalier : il semble ne pas comprendre ce qu'il lui arrive ; le désordre de mon âme (l. 18). Registre romantique. Les premières paroles du Chevalier Le Chevalier est complètement désorienté face à cette apparition, il perd ses moyens et ne sait pas comment réagir face à ce rebondissement ! On peut remarquer qu'il a du mal à s'exprimer : grande faiblesse. [...]
[...] L'apparition de Manon Lescaut à St Sulpice relance l'action puisque des Grieux va prendre l'initiative de s'enfuir du séminaire. C'est donc un passage important de l'œuvre. On y retrouve également la force de la passion qu'a le Chevalier pour Manon. Ce texte peut nous faire réfléchir sur la sincérité de l'amour que porte Manon au Chevalier. Ce texte ne comprend pas de descriptions (du parloir par exemple), il n'y a rien de concret et c'est au lecteur de tout imaginer. [...]
[...] 29) plus vives tendresses : hyperbole Le chevalier passe d'un état à un autre, il tombe à nouveau dans le piège de sa passion et en est conscient, il en a même peur et devient émouvant : Quel passage, en effet, de la situation tranquille où j'avais été, aux mouvements tumultueux que je sentais renaître ! J'en étais épouvantée. (l. 34). Elle a réussi à le faire retomber dans sa passion. Pour exprimer sa crainte, il relate les faits en employant une comparaison concernant la nuit dans une campagne écartée Par ailleurs, il abhorre sa faiblesse : horreur secrète (l. 37). Sa faiblesse envers elle est en gradation. Conclusion : Ce texte présente un des nombreux rebondissements du récit. [...]
[...] Des lignes 5 à Manon est décrite de façon hyperbolique par le Chevalier. En effet, on peut relever plusieurs superlatifs : plus aimable et plus brillante que je ne l'avais jamais vue en rythme ternaire : C'était un air si fin, si doux, si engageant surpassait tout ce qu' peut décrire Toute sa figure ma parut un enchantement : gradation pour atteindre le point d'orgue avec l'air de l'Amour même Le mot ‘enchantement' peut ici avoir undouble sens, car il peut renvoyer à un sortilège. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture