Fiche de lecture de l'essai de Pierre Manent, La raison des nations. Réflexion consacrée à la démocratie en Europe. Où allons-nous ? L'élargissement accéléré de ces dernières années a-t-il un sens, une direction ?...
[...] Ainsi, si l'islam est notre ennemi, alors l'ennemi est la figure de notre propre question (Theodor Däubler). B - Exemple : l'État d'Israël et le cas juif 1 - L'État, nouvelle communauté Pour les occidentaux, la religion reste un choix, donc ne nous définit pas. Ce qui nous caractérise, c'est notre régime politique, en l'occurrence l'État neutre ou laïque Mais l'État suffit-il à nous définir? L'installation d'un État neutre suppose la formation d'une nouvelle communauté sacrée : la nation. Il faut qu'elle apparaisse comme la communauté par excellence Et si l'on oublie ce dévouement préférentiel à la nation, l'État laïque ne peut se maintenir qu'au prix de mises en scène. [...]
[...] Si elle s'achève, ce sera si l'État-nation, forme politique qui conditionne la démocratie, disparaît, laissant place à une autre forme politique. Est-il en voie de perdition ? Sur quoi repose-t-il ? B - Ressort de l'État souverain et conséquences 1 - L'État souverain, garant de l'égalité des conditions, donc de la démocratie Il convient de comprendre le ressort de l'État souverain, qui se détend de jour en jour en Europe, alors qu'il vient de se retendre brusquement outre-atlantique. Pierre Manent reprend l'analyse de Philippe Reynaud. [...]
[...] La période intermédiaire s'étend de 1776, où la démocratie moderne fait irruption avec la révolution américaine, à 2001. Durant cette période, que l'on peut qualifier de tocquevillienne, s'institutionnalise un nouveau principe de légitimité : le pouvoir et la souveraineté du peuple. Au cœur de cette période, un noyau axial : 1848 - 1968. En 1848, l'enseignement de Tocqueville est réfuté. Ne règne pas l'égalité des conditions, mais bien leur inégalité. L'année du Manifeste du Parti Communiste, des journées de juin, émerge la question sociale, conduite par l'unanimisme marxiste. [...]
[...] Ceux-ci se trouvèrent pris dans une finalité sans fin qui n'avait plus de sens politique, et dont le seul avenir était une extension indéfinie que personne ne savait plus ni où ni comment on pourrait l'arrêter. Nous en sommes là. Du mouvement démocratique Embrassant les valeurs démocratiques, nous avons oublié le sens de la démocratie, son sens politique, qui est le gouvernement de soi. De l'islam Jusqu'en 1924, les musulmans pensaient qu'il y avait des successeurs du Prophète. Mais le 3 mars 1924, Mustapha Kemal abolit le califat. Depuis lors, l'islam est un empire sans empereur. [...]
[...] De l'islam et de l'Europe Là où l'islam cherche, jusqu'ici en vain, mes voies d'une appropriation subjective qui puisse en faire la religion de libres sujets, les nations européennes cherchent, en vain jusqu'ici aussi, cette définition objective d'elles-mêmes qui ne cesse de leur échapper. Du destin de l'Europe Il s'agit de continuer l'aventure européenne dont la longue phase inachevée cherche à nouer le plus étroitement possible la liberté et la communion, à les nouer ensemble jusqu'à ce qu'elles se confondent. [...]
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