André Malraux naît le 3 novembre 1901 à Paris. Après l'obtention de son certificat d'études, il entre à 14 ans à l'école supérieure de la rue Turbigo (le futur lycée Turgot), durant cette période il fréquente déjà assidûment les bouquinistes, les salles de cinéma, de théâtre, d'expositions, de concerts, etc. Ainsi commence sa passion pour la littérature contemporaine, non seulement française mais aussi russe, notamment celle de Tolstoï et Dostoïevski. En 1918, il n'est pas admis au lycée Condorcet et abandonne ses études secondaires, il n'obtiendra jamais son baccalauréat, ce qui ne l'éloignera pas de la littérature, bien au contraire (...)
[...] Internet, en particulier, offre un nouveau cadre de pensée pour réactualiser de façon critique les réflexions sur le Musée Imaginaire, loin d'être périmées à une époque où plus que jamais, l'art nous est connu par sa reproduction. [...]
[...] Cette même année, il milite contre le fascisme et le nazisme. Il prend la parole lors de la première réunion de l'Association des Ecrivains et Artistes Révolutionnaires présidé par André Gide. En 1934, il séjourne en Union Soviétique où il accorde des entretiens à la Pravda. Il rencontre Staline, Gorki, Eisenstein et Pasternak. En 1935, il publie Le Temps du Mépris, livre dédié aux victimes du nazisme. En 1936, il rejoint les républicains espagnols. Il monte de toutes pièces l'escadrille España et en prend le commandement comme colonel, jusqu'en 1937. [...]
[...] C'est le Musée Imaginaire, particulier à chacun, puisant dans un fonds universel dans lequel chaque homme retrouve sa part d'éternité. Le vrai Musée est la présence dans la vie de ce qui devrait appartenir à la mort. Le Musée Imaginaire de Malraux, prenant acte des conséquences de la reproduction des œuvres d'art à l'époque des technologies contemporaines, a été largement commenté et théorisé au cours du XXème siècle. Mais Malraux lui-même ne pouvait certainement pas imaginer à quel point son Musée Imaginaire allait s'accomplir avec l'avènement des nouveaux médias. [...]
[...] On écoutait la musique sur vinyles et le problème de la copie des œuvres ne se posait pas. André Malraux n'a pas seulement établi le diagnostic -devenu célèbre- des "déserts culturels" en région. Il a appelé à les conquérir et envoyé pour cela d'illustres pionniers. Il a fixé une feuille de route, qui est restée d'une ardente actualité "rendre accessible au plus grand nombre les œuvres capitales de l'humanité et favoriser la création des œuvres d'art et de l'esprit qui l'enrichissent". [...]
[...] Comment ce possible mutilé n'appellerait pas tout le possible ? A cette question, André Malraux envisage une réponse : il considère la photographie, seule technique répondant aux premiers critères de virtualisation au milieu du XXème siècle, comme constituant un bon outil pour réaliser son musée imaginaire. La photo, d'abord modeste moyen de diffusion destiné à faire connaître les chefs-d'œuvre incontestés à ceux qui ne pouvaient en acheter la gravure, semblait devoir confirmer les valeurs acquises. Mais on reproduit un nombre toujours plus grand d'exemplaires, et la nature des procédés de reproduction agit sur le choix des œuvres reproduites. [...]
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