Les Antimémoires constituent un texte autobiographique écrit par André Malraux (1901-1976), publié pour la première fois en 1967.
se basent sur la narration d'un voyage en Orient en 1965, dont chaque escale évoque des voyages passés (Egypte, Aden, Chine, Inde...), mais aussi sur des sections faisant référence à d'autres oeuvres ou rencontres (...)
[...] Malraux y précise le but qu'il cherche à atteindre avec ses Antimémoires, et compare sa propre démarche à d'autres autobiographies. Deuxième section : Les Noyers de l'Altenburg La section revient sur une partie d'un roman publié sous ce titre en 1943. L'auteur nous livre ses souvenirs concernant sa famille, parmi lesquels son père et son oncle (organisateur, justement, des colloques de l'Altenburg le suicide de son grand-père et une évocation de Nietzsche. Ensuite, l'écrivain se remémore la première fois qu'il a contemplé le Sphinx, lors d'un voyage en Egypte en 1934. [...]
[...] Car les voyages (et les fonctions) de Malraux sont aussi de multiples rencontres qui ont nourri son œuvre : Mao Zedong, John F. Kennedy, Jawaharlal Nehru, Pablo Picasso, Chagall, Georges Braque, Fernand Léger, Cocteau, André Gide, Max Jacob Dès lors, le voyage devient une porte d'accès à la métaphysique. L'obsession de la métamorphose La métamorphose est un sujet de réflexion majeur pour Malraux. Transfiguration des lieux, des personnes, des symboles ; il vit pleinement cette expérience en Egypte ou face à la maison de Nehru devenue Maison du Souvenir. [...]
[...] Toutefois, Malraux a toujours refusé de céder à l'écriture d'utopies comme moyen d'apaisement ; mais il était de plus en plus dépendant de substances stupéfiantes. La mort a eu de positif qu'elle a nourri la réflexion de l'écrivain sur la liberté humaine. De quelle marge de manœuvre l'homme dispose-t-il dans sa mortalité ? Et Malraux, dès lors, de méditer sur les aventuriers, la notion de risque, les expéditions dangereuses (le survol de l'Hadramaout, un ouragan dans les Aurès, etc.) Jamais cependant les héros imaginaires, ces héros sans cause ne viennent dépasser la place occupée par les personnalités rencontrées par Malraux, et qui l'ont profondément marqué en raison de leur poids humain et historique : Nehru, Mao, des figures de la guerre d'Espagne ou dans le maquis Il les appelle souvent les hommes de l'antidestin et finit par rêver d'un compromis, à l'image de Nehru : Agir en Européens et mourir en hindous Confessions d'un humaniste Son témoignage est discret et évite tout étalage de l'intimité, au niveau du style tout au moins. [...]
[...] Puis, toujours dans la veine des expériences en Asie, il écrit Les Conquérants (1928), La Voie royale (1930) et La Condition humaine (1933). Ce dernier ouvrage obtient d'ailleurs le prix Goncourt. On identifie déjà ses thèmes privilégiés d'écriture : la mort, l'art, le mal, le roman vu comme moyen d'expression privilégié du tragique de l'homme Malraux à cette époque est consacré en tant qu'écrivain. Dans ses œuvres du moment transparaît son peu de souci de composer des personnages crédibles. Souvent, ses protagonistes sont des intellectuels révolutionnaires, capables d'action comme de réflexion, et très individualistes. [...]
[...] Malraux se concentre énormément sur les hommes qui l'entourent, la fraternité humaine et l'optimisme que l'on peut en retirer. Malgré la guerre, l'écrivain se concentre sur les liens entre déportés, ou la solidarité des combattants. Pour cela, Malraux a mêlé de nombreux types de discours (récits, notes de voyage, dialogues, méditations personnelles) et de genres (lyrique, humoristique, artistique avec les peintures des personnes rencontrées). Force est de constater que les dialogues l'emportent, et avec eux, la relation humaine. [...]
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