Fiche de lecture de niveau Lycée portant sur l'oeuvre de Molière Le Malade imaginaire (1682). Toutes les réponses sont entièrement rédigées et bien développées.
[...] Argan rejoue alors la même scène afin de tester Angélique. A l'inverse de sa mère, la jeune fille est réellement effondrée. Touché par son comportement, Argan accepte que Cléante épouse sa fille à condition qu'il devienne médecin. Béralde, son frère, persuade alors Argan qu'il peut lui-même devenir médecin. Il organise donc une fausse cérémonie, parvenant à duper le vieil homme et à faire marier les amoureux . Présentation des personnages principaux : -Argan : Argan nous apparaît comme un vieillard aigri et hypocondriaque, ce qui le rend franchement détestable. [...]
[...] La médecine : science pure ou pure illusion ? Mon avis personnel : J'ai bien aimé cette pièce car elle reste fidèle aux récits de Molière. En effet, l'intrigue est simple et bien construite. Tout comme dans Les femmes savantes ou L'école des femmes, on retrouve l'histoire d'un couple désireux de se marier mais un des proches de la jeune femme s'y oppose pour divers raisons. Cependant, derrière ce scénario d'une apparente simplicité, l'auteur dévoile une vérité philosophie propre aux problèmes de son siècle, un peu à l'image des contes de Lafontaine. [...]
[...] Béralde : Ce ne sont point les médecins qu'il joue, mais le ridicule de la médecine. Argan : C'est bien à lui à faire de se mêler de contrôler la médecine ; voilà un bon nigaud, un bon impertinent, de se moquer des consultations et des ordonnances, de s'attaquer au corps des médecins, et d'aller mettre sur son théâtre des personnes vénérables comme ces messieurs-là. Béralde : Que voulez-vous qu'il y mette que les diverses professions des hommes ? On y met bien tous les jours les princes et les rois, qui sont d'aussi bonne maison que les médecins. [...]
[...] Molière y consacre d'ailleurs de nombreuses comédies telles Les femmes savantes ou encore L'école des femmes, ce qui prouve que cette cause lui tient particulièrement à cœur. Ainsi, par la réplique suivante de Beralde Mais le mari qu'elle doit prendre doit−il être, mon frère, ou pour elle, ou pour vous ? l'auteur brise la glace et évoque les réalités d'un sujet tabou et délicat. La question est posée mais la réponse est, elle, presque imposée par le personnage de Beralde représentant la raison, la sagesse De plus, l'oncle vient à aborder leurs divergences au sujet de la médecine. [...]
[...] Entendez-les parler : les plus habiles gens du monde ; voyez-les faire : les plus ignorants de tous les hommes. Argan : Hoy ! Vous êtes un grand docteur, à ce que je vois, et je voudrais bien qu'il y eut ici quelqu'un de ces Messieurs pour rembarrer vos raisonnements et rabaisser votre caquet. Béralde : Moi, mon frère, je ne prends point à tâche de combattre la médecine ; et chacun, à ses périls et fortune, peut croire tout ce qu'il lui plaît. [...]
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