Le Malade imaginaire, Molière, Louis XIV, libertinage, médecine, Religion, satire, comédie, théâtre, pièce de théâtre
Molière rend hommage à Louis XIV dans le premier Prologue. Flore interrompt le badinage de deux bergers envers deux bergères : Louis revient de Hollande, le printemps s'annonce. Dans une joute poétique, les deux bergers célèbrent le roi, l'amour de leur bergère sera leur récompense. Pan intervient pour dire que Louis veut se divertir : Le Malade imaginaire sera ce divertissement. Divinités et bergers se préparent pour la comédie, second spectacle qui s'intègre donc au premier.
Le second Prologue, qui est substitué au premier après le 30 avril 1673, d'inspiration pastorale, est chargé d'introduire le thème de la pièce, la médecine, par le personnage d'une bergère chantante.
[...] Mais la pièce sera représentée au Palais-Royal, l'année suivante, et non à la Cour car Lully, avec qui Molière se brouille, a obtenu des lettres patentes interdisant « de faire chanter aucune pièce en France, soit en vers français ou autre langue, sans la permission par écrit dudit sieur Lulli ». Molière rend donc hommage à Louis XIV dans le premier Prologue. Flore interrompt le badinage de deux bergers envers deux bergères : Louis revient de Hollande, le printemps s'annonce. Dans une joute poétique les deux bergers célèbrent le roi, l'amour de leur bergère sera leur récompense. Pan intervient pour dire que Louis veut se divertir : Le Malade imaginaire sera ce divertissement. Divinités et bergers se préparent pour la comédie, second spectacle qui s'intègre donc au premier. [...]
[...] Plus sûre, en revanche, est l'attitude d'Argan : à la différence de son frère, il croit en la médecine comme on croit en Dieu : « vous ne croyez donc point à la médecine ? ». Et Béralde de lui répondre en libertin, utilisant le mot connoté de « salut » : « Non, mon frère, et je ne vois pas que pour son salut, il soit nécessaire d'y croire. » (III, 3). À la fin, dans la « cérémonie burlesque », c'est le latin, langue commune à l'Église et à la Faculté, qui est utilisé. Les médecins sont nettement assimilés à des dieux (« Totus mundus nos regardat [ . [...]
[...] ] sicut Deos » [Le monde dans sa totalité nous regarde comme des dieux]. Le latin des médecins, comme celui des prêtres, est un « pompeux galimatias, [ . ] un spécieux babil » (III, qui cache le vide. Les médecins du corps sont des bonimenteurs, comme les médecins de l'âme. [...]
[...] Jourdain, Le Bourgeois gentilhomme ; Philaminte, Armande et Henriette, Les Femmes savantes et Le malade imaginaire, avec Argan, qui ne croit qu'en la médecine. Argan est un hypocondriaque que sa monomanie rend ridicule, mais aussi effrayant, sa lubie faisant de lui un être tyrannique et égocentrique (« je veux mettre dans ma famille les gens dont j'ai besoin. » (III, 3). Il est « embéguiné de [ses] apothicaires et de [ses] médecins » (ibid.). La satire de la médecine est un sujet traditionnel que Molière a déjà abordé dans Le Médecin volant (1659), Don Juan (1665), L'Amour médecin, comédie-ballet (1665) ; Le Médecin malgré lui (1666), Monsieur de Pourceaugnac, comédie-ballet (1669). [...]
[...] Le spectacle et la comédie se répondent en écho. À la fin de l'acte le spectateur voit venir sur scène un personnage de la commedia dell'arte, Polichinelle, amoureux malheureux qui donne une sérénade à « sa tigresse » et qui reçoit croquignoles (chiquenaudes) et coups de bâton. Le deuxième intermède, d'inspiration exotique, (fin de l'acte II) laisse la place à des « Égyptiens et Égyptiennes vêtus en Mores » qui exhortent la jeunesse à se livrer aux plaisirs de « l'amoureuse flamme ». [...]
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