L'enfance de Franz-Georg est empreinte de solitude, de peur, d'incompréhension et de tristesse.
En effet, la solitude qu'il ressent à l'âge de six ans (après sa maladie) est celle d'un enfant unique. Aucune trace d'amitié n'apparaît mis à part celle qui l'unit à Magnus, son ours en peluche. L'ours, en tant qu'animal, vit seul. Les deux "amis" se rejoignent donc dans leur solitude. Franz-Georg vit l'amour maternel que lui porte Thea Dunkental. Elle lui raconte son passé sous forme de contes où il est placé en tant que héros. Cette position centrale s'oppose à celle en marge de la réalité que lui impose ses parents et particulièrement son père (...)
[...] Ce doute se traduit alors par un mal physique (nausées, cauchemars La maturité intérieure de Franz est dévoilée : c'est un enfant pris pour un enfant mais avec une réflexion d'adulte. Notre héros, à neuf ans, a une vision très péjorative des adultes liée à son incompréhension de leur besoin de destruction. Mais ces réflexions sont désorientées par les mensonges de sa mère : le mal et le bien se confondent dans son esprit. Que veut dire l'appellation criminel de guerre donnée à son père ? En effet, l'identité de Clemens est remise en question malgré l'image prestigieuse qu'il en garde. [...]
[...] Ce bonheur est interrompu par la mort de May. Le doute l'assaillit et particulièrement celui des mystères de sa naissance (Serait-il un islandais clandestin Le doute qu'il éprouve sur ceux de l'Amour est une conséquence du manque d'Amour paternel. IV. L'âge adulte. Un départ à zéro se réalise dans une solitude profonde où Adam confond le bien et le mal. A celle-ci s'ajoute l'incompréhension, toutes deux ressurgissant de son enfance. C'est ainsi que les traces d'un amour maternel se font ressentir en lui. [...]
[...] Le retrait de la société. C'est ainsi qu'il repart à zéro. Son départ pour la France fait suite à sa décision de vivre dans l'ignorance et l'oubli de son passé. La France, pays ennemi de l'Allemagne, montre ce besoin de rupture avec le passé puisque ni l'Angleterre ni les Etats-Unis n'y sont arrivés. Notre héros tente pour la dernière fois de vivre et non de survivre. Cette existence entraîne une nouvelle identité. Mais ce dernier changement n'est pas choisi par Magnus mais par son entourage : on le surnomme le boiteux ou le gars du Nord a-t-il un lien avec son origine peut-être islandaise Il retrouve la solitude de la Nature, en harmonie avec lui-même. [...]
[...] Un sentiment de confiance, jamais ressenti auparavant, naît entre eux. L'identification au héros du livre de Pedro Parano va le perturber profondément et va le conduire jusqu'à l'épuisement physique. Le héros qu'il était dans les contes que Thea lui racontait ressemble beaucoup à celui de ce roman. La haine ressentie pour son géniteur (il n'y a plus aucune considération de lien parental) est de plus en plus forte ainsi que celle envers l'enfant niais qu'il fut et qui aimait ce père (p.85) Le pronom démonstratif montre ce changement de relation. [...]
[...] Nous pouvons voir qu'il a réussi à les surmonter. Notre héros incarne ni une qualité qui le rapproche des Dieux comme dans l'Antiquité, ni une valeur chrétienne comme au Moyen-âge : c'est un héros moderne et ordinaire qui parfois peut- être faible. Malgré cela, il vainc le fantôme de son père, la solitude et le doute comme un chevalier peut vaincre un dragon. et un jour soudainement porté à incandescence Magnus ne peut chercher du réconfort auprès de ses parents biologiques, c'est la Nature qui les remplace. [...]
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