Madame Bovary, Gustave Flaubert, biographie, résumé, critique, moeurs du XIXe siècle, bourgeoisie, réalisme, vie provinciale, immoralité, monotonie, écriture romanesque, aspiration au bonheur, littérature française, fiche de lecture
Né à Rouen le 12 décembre 1821, Gustave Flaubert y passe une jeunesse monotone et développe très vite un don pour l'écriture. En 1836, tombe amoureux d'Élisa Schlesinger : une passion muette qui restera gravée dans sa mémoire. En 1840, après avoir échoué sa deuxième année d'étude de droit, il se consacre à la littérature et marque son siècle par la profondeur de ses analyses psychologiques et par le réalisme de ses oeuvres qui apportent un regard lucide sur les comportements des individus et de la société. En 1851, il rédige Madame Bovary, roman qui fit un scandale par ses atteintes aux bonnes moeurs. Il écrit d'autres grandes oeuvres tels que Salammbô (1862), L'Éducation sentimentale (1869), ou le recueil de nouvelles Trois contes (1877). Touché de crises nerveuses, il meurt à Canteleu le 8 mai 1880.
[...] En effet, le personnage de Charles n'a pu s'élever dans la société. Par le personnage de Félicité et les nombreuses descriptions de paysans, Flaubert dénonce également une société condamnée et vouée à la servitude. Ainsi, l'entièreté du système sociétal de l'époque est remise en question, notamment la face sombre de la révolution industrielle avec le départ de Berthe à la filature (III p.362), mais aussi l'évolution de la médecine grâce au personnage d'Homais, qui illustre la science en tant qu'instrument du progrès. [...]
[...] Ce cheminement est symbolisé par le trajet de l'Hirondelle qui chaque jeudi lui permet de fuir, mais la ramène à son destin tragique. Le récit est empreint d'une grande tristesse, dépeignant de la dépression de l'héroïne et mise en avant par la composition circulaire du roman qui représente le cercle infernal duquel elle est prisonnière. Mais cette fatalité dans le roman vise moins la société de son temps que la nature humaine. Cela rejoint la théorie de Zola dans son Roman expérimental d'un individu prédestiné qui subit la fatalité. [...]
[...] Flaubert affirme que l'artiste doit s'effacer pour laisser parler les personnages. À cette absence du narrateur s'ajoute le « rien » dont Flaubert voulait faire la matière de son livre et qui est omniprésent dans le roman : toutes les actions menées par les personnages sont réduites au néant : l'opération du pied-bot les relations hors mariage, le mariage même, jusqu'à la fin du livre où les Bovary décèdent. Le dessein du roman n'est pas d'illustrer l'histoire d'une héroïne, mais de la société en elle-même en remettant en question tout le système sur lequel repose le Second Empire. [...]
[...] Madame Bovary - Gustave Flaubert (1857) : biographie, résumé et critique I. Biographie de l'auteur Né à Rouen le 12 décembre 1821, y passe une jeunesse monotone et développe très vite un don pour l'écriture. En 1836, tombe amoureux d'Élisa Schlesinger : une passion muette qui restera gravée dans sa mémoire. En 1840, après avoir échoué sa deuxième année d'étude de droit, il se consacre à la littérature et marque son siècle par la profondeur de ses analyses psychologiques et par le réalisme de ses œuvres qui apportent un regard lucide sur les comportements des individus et de la société. [...]
[...] La chronologie est ainsi gommée pour brouiller les repères du lecteur. De plus, l'écrivain estime que les femmes, naïves et égoïstes, sont plus facilement illusionnées par la lecture que les hommes. Comme le montre la figure du bovarysme, Emma idéalise la vie par ses lectures, son éducation et la religion, sans apporter un regard critique. Elle cherche donc à trouver dans son mariage avec Charles, puis avec Léon et Rodolphe les aventures passionnelles des héroïnes qu'elle retrouve dans ses lectures. [...]
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