Paradoxe : d'un côté Flaubert s'inscrit parfaitement dans un projet réaliste, Madame Bovary est sous-titré Mœurs de province.
En même temps, il écrit dans une lettre en 1856 à Mme Roger des Genettes « on me croit épris du réel tandis que je l'exècre, car c'est en haine du réalisme que j'ai entrepris ce roman ».
Jeu subtile de présence/ absence de l'auteur.
Lettre à Louise Colet en 1852 « ce sera je crois la première fois qu'on verra un livre qui se moque de sa jeune première et de son jeune premier », on est du côté de l'ironie. Par ailleurs « Madame Bovary, c'est moi. »
[...] Symboliquement, Malheureux ! est destiné à Justin, à Léon. De plus, Justin est fétichiste des chaussures d'Emma. Homais = prophète de malheur. Couteau : Charles = réellement bon. Parallèle : cristallisation chez Stendhal. Ici Emma pare le héros de toutes les qualités. Les notables. Yonville : moins un lieu qu'un milieu significatif qui incarne la province. Notaire, clerc de notaire, le pharmacien Se traduit ici la vocation sociologique de Flaubert. Cette enquête porte essentiellement sur la petite bourgeoisie. Homais est l'incarnation même de ce milieu de petit notable. [...]
[...] Il y a un niveau de lecture parodique. À peine nommée la casquette est inclassable. Une de ces coiffures façon de sac la casquette est innommable, elle est composite. Accumulation de noms de chapeau. Flaubert se livre à un jeu. On peut reconnaître à cette énumération une dimension poétique, on a comme un voyage dans différents domaines, car ces chapeau suggèrent des choses différentes. Chapeau à poils coiffure des grenadiers de Napoléon Chapska chapeau militaire chapeau rond chapeau des hommes d'Eglise bonnet à poils coiffe des bourgeois. [...]
[...] Mollement : distance du narrateur par rapport aux personnages. Il y a quelque chose de mièvre dans cet adverbe. III) La narration Le travail sur les points de vue. Trois types de point de vue différents dans l'œuvre : le point de vue omniscient, rare dans l'œuvre. Ex II,1 description de Yonville qui n'est pas médiatisée par un regard. Le point de vue interne : yeux de Charles, Emma, Léon, Rodolphe. Flaubert travaille avec beaucoup d'habileté par ce point de vue interne. [...]
[...] Dubois commente la phrase de Flaubert sur l'impersonnalité : À partir de cette phrase, deux positions sont possibles : - réalisme qui se prévaut de l'objectivité et réclame simplicité et transparence. = réalisme étriqué. Il considère que Champfleury incarne ce réalisme. - un art qui tourné vers lui-même prétend cultiver sa propre beauté. Position de Théophile Gautier et Banville. Selon Dubois, Flaubert = équilibre entre ces deux voies opposées. Flaubert exècre le réalisme qui ne transcende pas le réel. D'autre part, l'art pour l'art selon lui est une pratique bourgeoise. ( Réalisme formaliste. [...]
[...] vers 1812 jusqu'en 1835 Ces dates n'ont pas de valeur narrative. On n'a pas de précision de l'âge des personnages principaux. On sait seulement que le père Bovary meurt à 58 ans et que Rodolphe a 34 ans. Charles Bovary est né en 1814 Les années de couvent d'Emma se passent dans les années 30 C'est en 1841 qu'Emma devient la maîtresse de Rodolphe. Adultère avec Léon 1844 Mort d'Emma : 1848 Mort de Charles : 1947, à 33 ans = âge du Christ. Charles est une figure de sacrifié. [...]
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