Luis Sepúlveda est né le 4 octobre 1949 à Ovalle, dans le nord du Chili. Il est issu d'une famille modeste. Sa mère Irma Calfucura était infirmière et son père, José était secrétaire d'un général en exercice. Il passe son enfance à Santiago du Chili. C'est un enfant très tranquille et sérieux mais il est arrogant et a tendance à dire des bêtises. Il aime seulement lire et écrire. Il trouve les jeux enfantins ennuyeux. Son père l'inscrit dans un lycée commercial pour étudier la comptabilité mais il a de mauvais résultats. Il étudie aussi les lettres et va souvent à la bibliothèque Nationale (...)
[...] Après quoi il débarrassa la table, jeta les restes par la fenêtre, ouvrit une bouteille de Frontera et choisit un roman. La pluie qui l'entourait de toutes parts lui ménageait une intimité sans pareille. Le roman commençait bien. Paul lui donna un baiser ardent pendant que le gondolier complice des aventures de son ami faisait semblant de regarder ailleurs et que la gondole, garnie de cousins moelleux, glissait paisiblement sur les canaux vénitiens. Il lut la phrase à voix haute et plusieurs fois. Qu'est-ce que ça peut bien être, des gondoles ? Ça glissait sur des canaux. [...]
[...] Il va à moitié nu en évitant les nouveaux colons qui le regardent comme un dément. Il jouit dans la forêt d'une liberté infinie. Il a apprit des Shuars à se déplacer dans la forêt en posant la plante du pied bien à plat sur le sol. La vie dans la forêt a trempé chaque centimètre de son corps. Il a acquis des muscles de félin qui se sont durcis avec les années. Sa connaissance de la forêt vaut celle d'un Shuar. Il nage aussi bien qu'un Shuar et sait suivre une piste comme eux. [...]
[...] Il donna l'ordre de hisser le cadavre. Les Shuars expliquèrent qu'ils l'avaient trouvé en aval, à deux journées de là. Une plaie traversait le mort, du menton à l'épaule gauche. Le maire accusa aussitôt les Shuars du meurtre. Ceux-ci reculèrent en niant fermement. José Antonio Bolivar s'interposa en expliquant que ce n'était pas une blessure de machette mais de griffes d'ocelot femelle. L'animal a marqué sa proie en pissant dessus. Le mâle doit rôder près de là, peut-être blessé, expliqua-t-il. [...]
[...] L'animal reçut la décharge, lança quelques ruades en l'air et ne bougea plus. C'est la mule d'Alkaseltzer Miranda, dit quelqu'un. L'assistance acquiesça. Miranda était un colon installé à quelque sept kilomètres d'El Idilio. Il avait cessé de cultiver ses terres occupées par la jungle pour tenir un misérable comptoir de vente d'aguardiente, sel, tabac et Alkaseltzer de là son surnom où s'approvisionnaient les chercheurs d'or qui ne voulaient pas aller jusqu'au village. La mule était sellée, signe qu'il devait y avoir quelque part un cavalier. [...]
[...] Court résumé du livre : Le vieux qui lisait des . Une femelle ocelot, rendue folle de rage par un aventurier blanc sans scrupules qui a tué ses petits et blessé le mâle, sème la terreur près d'un village enfoui au plus profond de la jungle amazonienne. Après la découverte de plusieurs cadavres, le maire d'El Idilio organise une battue pour retrouver et tuer le redoutable animal. Antonio José Bolivar Proaño est le seul à pouvoir chasser le félin tueur d'hommes. [...]
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