Lorenzaccio, Acte II, Alfred de Musset, corruption généralisée, Catherine, Marie, cardinal Cibo, climat politique
La querelle des Strozzi avec Salviati tient trois scènes : 1, 5 et 7. Elle ouvre l'acte et le clôt tout en lui apportant son action la plus dramatique : la mort supposée de Salviati.
Scène 1 : « il a dit qu'elle coucherait avec elle, voilà son mot et qu'elle le lui avait promis » Thomas Strozzi « le prieur » est avec son frère Pierre au sang chaud et son père Philippe, un chef de famille inquiet. Il annonce par les mots les plus crus, l'insulte du vil Salviati qui touche toute la famille et appelle la vengeance.
Scène 5 : « tu es beau Pierre tu es grand comme la vengeance » laisse échapper Lorenzaccio quand Pierre annonce qu'il vient de frapper Salviati. A la surprise de cette péripétie violente s'ajoute la surprise de cette réplique de Lorenzaccio, premier indice dans la pièce que Lorenzo n'est peut-être pas autant lié au Duc qu'on avait pu le penser.
[...] Question 13.Du cote des femmes : comment Catherine et Marie sont-elles individualisées ? Quelles questions se pose t on sur la marquise ? Marie Soderini, mère de Lorenzo. Marie est une mère éplorée par les travers de son fils. Elle est toute en souffrance et ceci doublement : par les méfaits du mauvais Lorenzo d'une part, et par la vision hantée du bon Lorenzo qu' elle a perdu de l'autre. Catherine Ginori, tante de Lorenzo. C'est une femme juste et éduquée qui connaît l'histoire, la République et ses enseignements. [...]
[...] Elle questionne Lorenzo sans renoncer à son point de vue. Elle incarne aussi le bon sens car elle ne cède jamais à la colère. La Marquise de Cibo C'est la femme indépendante de l ‘histoire, assez exaltée par sa passion républicaine pour rêver de se donner au Duc et aussi assez forte pour repousser l'autorité de son confesseur, Cardinal de surcroit. Elle n'hésite pas à le menacer de la damnation éternelle ! Nous nous posons plusieurs questions à son propos. [...]
[...] La situation italienne rappelle parfaitement la restauration. Dans les deux cas deux pouvoirs : la couronne et de l'église sont unis pour museler l'héritage de la république et avec elle la révolte de la jeunesse et le talent des artistes. A l'acte II Musset place deux scènes montrant l'achat du peintre Tebaldeo par le pouvoir. Viens chez moi je te ferai peindre la Mazzafia toute nue (scène lui propose Lorenzo. L'asservissement de l'artiste est consommé (scène quand il fait le portrait du Duc assassin Qu'as tu donc petit ? [...]
[...] Personne a part peut être Catherine et Marie ne résiste au vent de corruption généralisée qui souffle à l'acte II. Question 17. Qui sont les républicains qui apparaissent dans cet acte ? Quelles sont leurs faiblesses ? Les républicains de l'acte II sont ceux qui n'ont oublié leur idéal pour conserver ou acquérir des privilèges. Les Strozzi qui ont laissé tant de simples citoyens bannis quitter la ville sans réagir et puis Tébaldéo qui ne clame ses idéaux que pour mieux les oublier à la première commande du pouvoir. Leur faiblesse est tout simplement et bassement matérielle. Question 18. [...]
[...] Lorenzo enfin a volé la cotte de mailles du Duc. Il s'expose à une punition et il expose le Duc aux coups de ses ennemis. Les deux amis se sont transformés en ennemis en puissance. Lequel des deux personnages va sortir indemne ou vainqueur de cette rivalité et de cet affrontement à venir ? Ce huis clos a tendu les trois ressorts et la puissance de chaque intrigue. Le lecteur attend bien légitimement l'action ou la révélation qui fasse évoluer une au moins une de ces trois intrigues vers son dénouement ! [...]
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