Fiche de lecture du célèbre ouvrage de John Locke intitulé Traité du gouvernement civil. Document de 2300 mots.
[...] Les hommes ont par la suite, à partir de ce modèle, instauré une véritable société politique pour se préserver des invasions et des menaces extérieures. Accoutumés à la prééminence du père, ils ont établi un gouvernement le plus conforme à leur État présent. Ainsi, les hommes ont librement consenti à déléguer leur pouvoir au plus sage d'entre eux dans le dessein d'assurer leur propre sûreté. Ils n'avaient jamais connu l'oppression tyrannique et n'avaient pas réellement imaginé les abus possibles d'un tel gouvernement. [...]
[...] Pourquoi l'homme abandonne-t-il alors cet État si paisible pour passer contrat avec autrui et former une société ? b. De la nécessité d'une vie en société Comme on l'a vu précédemment, l'homme ne désirait point au commencement posséder plus que nécessaire. Locke nous en donne constamment la preuve en se référant à l'Amérique. L'appropriation de la terre n'incommodait personne car elle était abondante et chacun pouvait par son travail s'attribuer les biens utiles à sa subsistance. Néanmoins, pour améliorer les conditions de leur existence, les hommes ont commencé par échanger entre eux. [...]
[...] On peut alors en conclure que, ce consentement étant un acte de confiance, le gouvernement est responsable devant les membres de la société et doit donc respecter les lois et la volonté du plus grand nombre. C'est en cela que le peuple à un droit légitime de résistance et de révocation si l'autorité mise en place abuse de ses prérogatives. Néanmoins, une fois l'oppression tyrannique vécue, les hommes se doivent de réfléchir aux moyens de prévenir les abus de ce pouvoir. Locke introduit alors intelligemment l'idée de la distinction des pouvoirs. Il montre que le pouvoir politique sera d'autant plus limité que son exercice sera divisé. Il distingue ici trois activités. [...]
[...] Dans ce sens, l'homme peut consentir expressément ou bien tacitement à la formation de la société. Chaque individu possédant quelconques biens sous domination d'un gouvernement se retrouve tacitement sous son autorité et doit se soumettre aux lois établies par le plus grand nombre. Cet homme peut néanmoins par la dépossession de ses biens se retirer de la société civile et consentir, s'il le souhaite, à une autre forme de gouvernement. En revanche, le consentement exprès à une société nous y rend perpétuellement membre et nous plonge dans l'obligation irréversible de s'y soumettre. [...]
[...] Or, il n'existe dans l'État de nature aucun juge commun ni de lois établies. Si l'homme possède des droits, sa jouissance y est cependant incertaine. L'homme n'est pas en État de guerre, mais peut y entrer à tout moment. Il possède des biens mais pas la garantie d'en jouir en toute tranquillité. Il cherche à conserver sa propriété et est poussé à vivre en société. Il lui faut donc établir des lois positives. Les lois de la nature sont parfaitement claires mais n'ont pas la même portée contraignante. [...]
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