Littérature textes et documents, XIXème siècle - Henri Mitterand, Dominique Rincé, Bernard Lecherbonnier

Thèmes abordés

Littérature textes et documents, XIXème siècle, Henri Mitterand, Dominique Rincé, Bernard Lecherbonnier, socialisme de l'idéologie

Résumé du document

Avènement de la démocratie politique.
Six régimes se sont succédé. Siècle marqué du signe de la révolution. Opposition entre le conservatisme et la radicalisation, la droite et la gauche. Le XIXe siècle a marqué l'entrée massive de la littérature en politique. Enracinement continu de la démocratie.

Avènement du capitalisme industriel.
La vision optimiste a mis l'accent sur le progrès technique, sur le pouvoir créatif de l'argent. L'image inverse a mis en évidence sa face atroce : la division du travail, l'exploitation de l'homme et son asservissement à la machine, prolétaires mal payés. La question sociale a fait son entrée brutale à partir de 1830-1840 : monde soumis à la loi du profit.

Extraits

[...] Mais Balzac dépasse cette communauté de sensibilité et de passion par une volonté nouvelle de lucidité et d'explication dans la représentation de la réalité historique et sociale. Il immerge son oeuvre dans le tissu social de 1830. Il invente dans le roman un monde qui soit l'exacte métaphore de la réalité sociale et historique. Balzac veut dresser la classification des espèces humaines. L'oeuvre doit être la reproduction du monde, mais en même temps en fournir l'explication. Le roman balzacien est avant tout une construction. [...]

[...] La lecture de Taine et de Claude Bernard l'entraîne à identifier les buts mais aussi les méthodes du romancier du savant. Le romancier procède par observation, puis par expérimentation. Cependant, la patience documentaire de Zola et son talent de témoin sont en permanence relayée par un imaginaire avec de véritable mythe (symboles narratifs transgressent en l'action) : la mine de Germinal, la locomotive de La Bête humaine. Chaque élément de l'oeuvre devient significatif d'une totalité dynamique. Délire poétique : Rimbaud et Lautréamont Arthur Rimbaud et Lautréamont ont lu les mêmes inspirateurs (dont Baudelaire). [...]

[...] Dans le roman moderne, le temps de la description est rarement un temps inutile. Le roman contemporain privilégie de plus en plus l'emploi du présent, car s'effectue alors la conjonction du temps de la narration et de celui de la description. les fonctions de la description : Une fonction ornementale (la description est un effet de style), fonction symbolique (avec Balzac et les romanciers et réalistes ; les informations ont un sens caché ; il faut décoder la description), une fonction narrative (la description envahit tout le champ du récit :ex : la casquette de Charles) ; les nouveaux romanciers ont exacerbé cette fonction narrative jusqu'à faire de la description non plus à un moyen de représentation ou de signification mais un instrument de destruction de l'être ou de l'objet évoqué. [...]

[...] La naissance de l'histoire nationale dans les années de la restauration avec Guizot, puis Michelet Avènement d'une culture de masse Essor du journal, rôle de l'écrivain important 1. Introduction littéraire Hugo, Balzac et Stendhal pour l'âge romantique ; Baudelaire, Flaubert, Rimbaud comme découvreurs de la modernité ; Zola et Mallarmé grands témoins d'une fin de siècle déchirée entre la tenace fascination pour le réel et une passion non moins exigeante du spirituel. Le romantisme est le maître mot du premier demi-siècle. Vers 1850, passage entre l'âge romantique et la générations réalistes (Flaubert, Courbet en peinture). En pleine génération réalistes, publication des fleurs du mal de Baudelaire. [...]

[...] Charles Nodier : goût des atmosphères médiévales, gothique, voire par Bart ; fascination pour les superstitions, des rideaux obsédantes du pittoresque vers l'insolite, le naturel et le fantastique. Chez Nerval, dans Sylvie, Aurélia : goût pour la pensée illuministe ; ombre de la folie. Dans le fantastique : le doute persiste ; pour le merveilleux : le surnaturel est accepté comme tel. Voix de femmes (1800-1880) le Code civil (1804) assimile le statut des femmes à celui des enfants et des serviteurs. Les oeuvres de Germaine de Staël sont condamnées. À partir de 1830, l'opinion publique devient moins misogyne. [...]