Le XVIIIe siècle, siècle des Lumières, a apporté des transformations dans divers domaines, particulièrement dans la religion, dont l'autorité se voit critiquée. A cette époque, le comportement de l'Eglise et de ses fidèles est en effet peu exemplaire.
Ainsi, dans les Lettres Persanes, publiées en 1721, Montesquieu évoque longuement la religion, qu'il critique de manière plutôt explicite (...)
[...] Le sociologue pose donc un jugement de valeur qui fait comprendre l'importance qu'il accorde à la religion sous l'angle du bonheur. La valeur d'une religion doit se mesurer au bonheur qu'elle procure et non à la félicité qu'elle apporte. B / le rôle central de la raison qui est affirmé On peut se demander si Montesquieu ne veut pas mettre en avant l'idée que la raison doit remplacer la foi religieuse qu'il considère comme une éclipse entière de la raison humaine ( exemple de la lettre 85 ) . [...]
[...] De fait la religion entraîne souvent la superstition au détriment de la raison. On peut prendre l'exemple de la lettre 143 : les hommes sont bien malheureux ! Ils flottent sans cesse entre de fausses espérances et des craintes ridicules et au lieu de s'appuyer sur la raison, ils se font des monstres qui les intimident ou des fantômes qui les séduisent Les métaphores utilisées ici, qui renvoient aux excès de l'imaginaire ( monstres fantômes suggèrent bien une critique profonde de la superstition de la part de Montesquieu. [...]
[...] La religion dans Les Lettres persanes Le XVIIIe siècle, siècle des Lumières, a apporté des transformations dans divers domaines, particulièrement dans la religion, dont l'autorité se voit critiquée. A cette époque, le comportement de l'Eglise et de ses fidèles est en effet peu exemplaire. Ainsi, dans les Lettres Persanes, publiées en 1721, Montesquieu évoque longuement la religion, qu'il critique de manière plutôt explicite. Il faut dire que l'auteur se cache derrière le masque de la fiction et fait croire à son lecteur que ce sont là des lettres réelles de deux Persans qu'il expose. [...]
[...] _ le prosélytisme ( esprit de conversion religieuse , volonté de rallier des personnes à une cause ) : Ainsi dans la lettre 85 des Lettres persanes, il fait la critique de cette esprit. Les Guèbres, peuple de perse, ont dû quitter leur pays car ils ne voulaient pas se convertir : il n'y avait plus d'agriculteurs et on comprend les conséquences négatives que cela a entraîné. De même, dans L'Esprit des Lois, Montesquieu condamne l'esprit missionnaire ( chapitre 15, livre XXV ) des religions. [...]
[...] III / Solution apportée par Montesquieu A / une vision laïque * la religion sous l'angle de l'utilité : Montesquieu par l'intermédiaire des personnages qu'il fait évoluer et de leurs échanges par lettres avance la solution de l'utilité sociale des religions. On peut d'ailleurs mettre cette vision de la religion en parallèle avec celle établie dans L'Esprit des Lois : de fait dans cette œuvre il aborde les lois dans une façon de penser humaine, sous l'angle de leur utilité ce qui est d'ailleurs véritablement révolutionnaire et ce qui vaudra à ce livre d'être mis à l'index. _ Les lois religieuses viennent au secours de la société : en effet elles ont d'abord pour fonction de renforcer la sociabilité. [...]
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