Fiche de lecture sur Oradour de Tardieu.
[...] Le mal qu'endurent les victimes s'y trouve naturellement dépeint mais également la peur du poète lui-même : J'ai peur Je n'ose pas Je n'ose plus On écoute en frissonnant Il partage la souffrance physique et morale de tous ces malheureux et comme eux, il crie il hurle Il trouve insoutenable même le souvenir de cette tuerie généralisée, ne peut y tenir et appuie sur ce fait. Toute image, tout mot évoquant Oradour doit être banni. Cela provoque une trop grande douleur : je ne peux /je ne peux pas/Voir ni entendre ton nom. Les marques de négation demeurent constamment présentes, comme pour appuyer sur l'impossibilité de penser à ce jour fatal. [...]
[...] Par l'indifférence et non la violence. Notre vengeance se trouve dans le remord de nos ennemis, dans la passivité et dans ce cri de révolte pacifique qu'est le poème engagé : la pire vengeance/Haine et honte pour toujours. Il demeure frustrant de ne pouvoir que se lamenter mais là est la solution la plus sage et la plus pénible à subir pour des monstres. Conclusion : Comme de nombreux auteurs ayant connu la deuxième guerre mondiale, Tardieu s'est engagé pour réhabiliter les âmes des innocents et a été profondément choqué par ce qu'il a vécu de près ou de loin. [...]
[...] Un cri au milieu des décombres pour l'immortalité de Oradour 3. Un espoir de bonheur, une échappatoire Conclusion Travail Oradour Citations du poète : De tout temps, la poésie, quand elle correspond vraiment à l'élan authentique d'un poète, paraît illisible. Si le poète cherchait directement à faire facile, ce serait désastreux car le poème perdrait toute vérité, il deviendrait artificiel. Introduction : L e 10 juin 1944, l'armée allemande perd des batailles, commence à fatiguer. Une division de soldats du Reich entreprend de regagner les villes du centre puis du nord de la France. [...]
[...] Aucun des habitants ne sera épargné. Les hommes fusillés, les femmes et les enfants brûlés vifs dans l'église Jean Tardieu (1903-1995), écrivain français, a travaillé aux Musées Nationaux puis chez Hachette et après la guerre, à la Radiodiffusion française. Traducteur de Goethe et de Hölderlin, il reçoit le Grand Prix de la Société des Gens de Lettres en Difficilement classable, poète avant tout et surtout, il écrit aussi pour le théâtre (Théâtre de chambre) et travaille à la radio pendant une vingtaine d'années (Club d'essai). [...]
[...] Cependant, la musicalité elle, demeure bien présente. Le poète joue avec les mots, les sonorités, les correspondances . Serions-nous face à un chant ? Un hymne rempli de douleur ? Comme une triste chanson qu'il ne faut pas oublier : Comme si ce nom paraissait obsédant, comme si le poète voulait le graver dans notre mémoire à tout jamais, Oradour réapparaît de façon incessante en début de vers, donnant son rythme au poème, tel le refrain d'une chanson triste ou une immense plainte. [...]
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