Robert Linhart n'est pas historien qui fait une étude historique sur la condition ouvrière dans les usines Citroën après 1968. Mais on peut dire que le livre
[...] Ce témoignage nous permet de réfléchir sur des modes de travail qui n'existe peut-être plus aujourd'hui ; avec des aspects historiques et sociaux très précis comme les problèmes des cadences de travail ou le conflit du chronométrage. On voit aussi une différenciation entre les ouvriers de la chaîne qui doivent faire leurs opérations en un temps limité sur toutes les pièces que la chaîne passe devant eux ; et les ouvriers au boni qui eux sont légèrement à l'écart de la chaîne et doivent produire un minimum de pièces pour permettre le bon fonctionnement de la chaîne. [...]
[...] En quoi ce livre peut il être utile pour faire de l'histoire économique ? La description de l'usine n'est pas utile que dans le cadre de l'histoire sociale, elle peut aussi être utile pour faire de l'histoire économique. Ainsi on voit de l'intérieur le cercle vertueux capitaliste. Par exemple les augmentations de cadence de production sans augmentation de salaire afin de baisser le prix des 2CV et donc de vendre plus de voitures et augmenter les bénéfices. De même on voit la mise en place de primes a la production pour les ouvriers au boni afin de faire un peu plus de sièges et donc la encore de réduire les coûts. [...]
[...] Ici c'est le cas de du service après vente que Citroën est obligé d'assurer après avoir racheter l'entreprise Panhard qui fabrique normalement de l'équipement militaire. Citroën est obligée d'entretenir un local et des employés pour fournir les pièces détachées pour les véhicules déjà vendus. Ce qui bien sur est une totale perte d'argent mais fait partie des obligations économiques de Citroën. Tout cela fait que ce livre est très utile pour faire de l'histoire économique de la France dans les années 1968. [...]
[...] Cela inclut bien sur un service supplémentaire, celui du transport. Il en est de même pour la tôle matière première de la production automobile et qui n'est pas directement fabriquée sur le site de la porte de Choisy. Les événements de Mai 1968 ont du poser des problèmes économiques à l'entreprise Citroën en lui faisant perdre pas mal d'argent puisque elle cherche a mettre en place une récupération au niveau horaires. Ce qui met en avant le coût financier d'une grève pour les entreprises de production. [...]
[...] On peut donc dire que ce livre est une source fiable à utiliser pour les historiens. Dans ce livre décrit un certain nombre de postes de travail d'une chaîne de montage dans le cadre de l'organisation scientifique du travail (OST). Mais aussi les conditions de travail des ouvriers, leur statut, le fonctionnement d'une grève, le syndicalisme et la répression patronale. Tous ces éléments font que ce livre est d'un grand intérêt pour les historiens voulant travailler sur l'histoire économique de la France durant les 30 glorieuse ou plus simplement sur l'entreprise Citroën, championne de l'ost dès sa création par André Citroën pour faire des obus pendant la grande guerre. [...]
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