Les descriptions qui en sont faites sont criblées de détails dépréciatifs, notamment la première : le tissu du luminaire est déteint, il manque un tiroir à la commode, la table est pleine de graisse, le pot est ébréché... Ce sont des signes de misère et de laisser-aller. Il y a une accumulation de détails symboliques, et ce dans la description de Gervaise comme dans celle de la chambre : tout finalement évoque la pauvreté. L'auteur passe d'un sujet à l'autre, de l'héroïne à la chambre comme pour suggérer une certaine égalité entre les deux, l'une comme l'autre souffrent de la même misère : on parle de la désuétude de la chambre puis des larmes de Gervaise.
[...] La blanchisserie (rue de la Goutte dOr) : C'est le rêve de Gervaise. Elle en est heureuse et met tout son amour dans cette boutique. Les descriptions qui en sont faites sont longues, subjectives, presque fantastiques : le couple est enchanté par sa nouvelle demeure. Mais la boutique perd de sa splendeur au fur et à mesure du roman et de la dégradation de Gervaise. L'Assomoir du père Colombe (rue des Poissoniers) : C'est le lieu de rendez-vous des alcooliques du quartier. [...]
[...] C'est l'un des lieux les plus importants du roman, car c'est là qu'il débute dans la misère et la solitude, là où Gervaise et Lantier logent. Le roman est basé sur une structure circulaire : on revient au point de départ. En effet, à la fin du roman, Gervaise en sera au même point, voire encore plus bas : elle retourne à sa pauvreté et à sa tristesse, morte seule dans la plus grande indifférence. Lantier est entre- temps revenu lui faire la cour, et l'a de nouveau abandonnée : cela donne une impression de déjà-vu. [...]
[...] Décrit au début du ménage comme terrifiant, il s'inscrit de plus en plus dans la routine. La forge où travaille Goujet (rue Marcadet) : Gervaise y vit un chaste amour avec Goujet, qui se rapproche d'une tendre amitié : Gervaise est déjà en ménage avec Coupeau. La déchéance de son couple est en partie due à cet amour qu'ils nourrissent l'un et l'autre, Gervaise étant plus réservée du fait de sa crainte du pêché. Le logement du sixième étage (rue de la Goutte-dOr) : Après avoir vécu dans la magnifique, ce logement est un supplice pour Gervaise. [...]
[...] Les lieux importants et symboliques de " l'Assomoir" d'Emile Zola Première chambre d'hôtel (hôtel Boncoeur sur le boulevard de la Chapelle) : Les descriptions qui en sont faites sont criblées de détails dépréciatifs, notamment la première : le tissu du luminaire est déteint, il manque un tiroir à la commode, la table est pleine de graisse, le pot est ébréché . Ce sont des signes de misère et de laisser-aller. Il y a une accumulation de détails symboliques, et ce dans la description de Gervaise comme dans celle de la chambre : tout finalement évoque la pauvreté. [...]
[...] C'est là qu'elle remportera une victoire éclatante sur sa rivale Virginie. Cependant, quelques années plus tard, celle-ci prendra une revanche cuisante sur Gervaise en reprenant sa blanchisserie, en étant l'amante de son ancien compagnon et en la prenant à son service. Deuxième chambre d'hôtel (rue Neuve-de-la-Goutte-d'or) : C'est la seconde habitation de Gervaise. Après avoir vécu à l'hôtel Boncoeur, ce logement la ravit : elle y est tranquille, ses voisins sont charmants et son ménage va bien. Le bâtiment est d'une architecture pauvre, affiche son dénuement : sans une moulure, des fenêtres sans persiennes, et des vitres nues, sans boiseries. [...]
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