Fiche de lecture consacrée à l'ouvrage <strong>Le libraire de Kaboul</strong> d'Asne Seierstad sur la condition des femmes en Afghanistan après le renversement des Talibans en 2001. A la fois résumé, analyse sur la condition des femmes et impression personnelle.
[...] J' ai beaucoup aimé le livre d'Asne Seierstad car je l'ai trouver à la fois intéressant et bouleversant. Il vient nous chercher dans ce que l'occident a de plus profond, l'égalité entre les personnes. Non seulement les habitants du clan Khan sont inégalitaire selon leur sexe mais également selon leur âge et leur position dans la famille. Le libraire de Kaboul a un petit quelque chose qui dérange et qui nous fait prendre conscience que nous ne pouvons pas arriver dans un pays sans en savoir les caractéristiques sociales et culturelles. [...]
[...] Elle y retourne à plusieurs reprises et, un jour, le libraire l'invite à dîner chez lui. Autour d'un somptueux banquet servi à même le sol, il y avait sa famille, une de ses femmes, ses fils, ses sœurs, ses frères, sa mère et des cousins Autour de ce repas frugal, Sultan raconte ces péripéties, ses fils rient mais les femmes elles s'expriment très peu. La reporter a l'immédiate impression de se trouver face à l'un des aspects réels de l'Afghanistan d'aujourd'hui. [...]
[...] Dans celui de son mari, elle est encore plus utile. Elle peut avoir des relations sexuelles et donner naissance à des enfants. valeur d'une mariée réside dans son hymen, celle d'une épouse dans le nombre de fils qu'elle met au monde”. Pourtant certaines sous le poids des traditions, bravent l'interdit au péril de leur vie En effet, pour une femme, parler seule avec un étranger, recevoir une lettre d'un soupirant ou serrer la main d'un inconnu peuvent valoir la mort si ce n'est la torture : (Saliqa après avoir retrouver Nadim en tête-à- tête, est enfermée puis torturée par son oncle et sa mère pour son crime Nous suivons également au quotidien la fatalité touchante de Leila,19 ans, la plus jeune sœur non mariée de Sultan qui est décrite comme l'esclave de la maisonnée, bien qu'elle en soit la plus scolarisée. [...]
[...] En effet, on note une forte description de la vie féminine. Elle nous explique que sous le règne des Talibans, les femmes ne pouvaient quitter leur maison qu'accompagnées de leur mari ou d'un parent proche. Cependant, aujourd'hui les femmes peuvent se déplacer assez librement en ville en burkha. Mais ce vêtement traditionnel est lourd, a un champ de vision réduit et fait transpirer celles qui la portent : elles enlèvent leurs burkhas et soupirent de soulagement. Elles retrouvent leurs visages que les burkhas leur ont volés L'auteur décrit les courses qu'elles font au marché, la complicité des marchands qui les regardent soulever la coiffe pour mieux regarder la marchandise alors que cela est formellement interdit, l'entraide aussi des femmes lorsqu'elles vont acheter les vêtements, draps et maquillage nécessaires à la nuit de noce. [...]
[...] sont les hommes des deux familles qui signent le contrat” de mariage de Shakila En Afghanistan, une femme qui se marie, c'est la plupart du temps une enfant, une préadolescente, dont l'innocence a été promise à quelqu'un de plus âgé Gul était âgée de quartoze ans à la naissance de Feroza. A quinze ans, Feroza allait être mariée à un homme de quarante ans.”). Le mariage y est fréquemment une transaction entre familles plutôt que l'union entre un homme et une femme consentants ; plus jeune est la mariée, plus élevée la somme qu'elle peut rapporter. Les filles sont des ouvrières précieuses. Dans le foyer de ses parents, une fille peut labourer les champs, s'occuper du bétail et cuisiner les repas. [...]
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