Roués, dévots, naïfs ou sages, Choderlos de Laclos met en scène dans ses lettres des personnages très différents. Valmont, avec près de cinquante lettres, est un des personnages principaux de l'oeuvre.
Entre intrigues et sentiments, le Vicomte de Valmont est-il le monstre qu'il laisse paraître et ne serait-il pas capable d'humanité ?
Valmont est présenté au lecteur comme un libertin sans scrupule. N'a-t-il pas finalement un côté moins ombre ? (...)
[...] Dans son œuvre, Laclos met en scène d'un côté les bons et de l'autre les mauvais. Cependant, chacun des personnages, au fil du roman, présente différentes facettes de sa personnalité. Ainsi Valmont, archétype du méchant cruel, sans scrupule, faisant le mal pour le mal, s'avère en fait être le jouet des ambitions de la Marquise et ce libertin éternellement infidèle finit par s'attacher fortement à une de ses conquêtes. Malgré tout, il est très difficile d'évaluer le degré de sincérité du Vicomte et donc de juger si oui ou non il a été réellement épris de Madame de Tourvel et s'il a véritablement souffert de leur séparation. [...]
[...] Tout au long de l'œuvre et malgré l'insistance de la Marquise, Valmont nie être amoureux de la Présidente. C'est de l'amour ou il n'en exista jamais lui dit Merteuil. Cependant, il reconnaît être confronté à un sentiment nouveau, qui le transporte et il se montre davantage sensible. Je croyais mon cœur flétri [ ] Madame de Tourvel m'a rendu les charmantes illusions de la jeunesse dit-il. Ainsi, surtout à la fin du roman, le lecteur découvre un Valmont moins sombre, capable de ressentir quelque chose et surtout sous la domination écrasante d'une Marquise diabolique. [...]
[...] Ainsi, à travers ses propres lettres mais aussi celles des autres personnages, on découvre un personnage sans aucun scrupule, ni morale qui n'hésite pas à profiter des plus faibles pour atteindre ses objectifs. Outre ce portrait noir et détestable du Vicomte, le lecteur parvient à se faire également l'image d'un homme contrôlé. A la fin du roman, Valmont peut également sembler humain dans sa manière de considérer la Présidente de Tourvel, dans les sentiments qui le lient à elle. Dans l'œuvre, Valmont n'est pas le seul roué au cœur de l'intrigue. On y trouve à ses côtés sa rivale et amie la Marquise de Merteuil. [...]
[...] Enfin, c'est par une lettre cruelle qu'il rompt avec la jeune femme par orgueil et vanité : Adieu, mon ange. Je t'ai prise avec plaisir, je te quitte sans regret [ Ainsi va le monde. Ce n'est pas ma faute. (Lettre 141). Mais la présidente n'est pas la seule personne dont Valmont profite dans l'œuvre. Tout au long du roman, on peut voir en effet son personnage tromper les femmes mais aussi ses propres amis à l'image du jeune Danceny à qui il prendra sa chère Cécile en se jouant de la naïveté des deux jeunes personnes. [...]
[...] LACLOS, Les Liaisons dangereuses Valmont est-il un monstre ? Roués, dévots, naïfs ou sages, Choderlos de Laclos met en cène dans ses Lettres des personnages très différents. Valmont, avec près de cinquante lettres, est un des personnages principaux de l'œuvre. Entre intrigues et sentiments, le Vicomte de Valmont est-il le monstre qu'il laisse paraître et ne serait-il pas capable d'humanité ? Valmont est présenté au lecteur comme un libertin sans scrupule. N'a-t-il pas finalement un côté moins ombre ? A l'image du célèbre Don Juan, Valmont a pour principe premier : la liberté. [...]
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