[...] NOS NUITS
Une fois guéri, Primo intègre le Block 45 où il retrouve son ami Alberto.
La nuit les hommes, entassés sur des nattes en bois, trouvent difficilement le sommeil : les prisonniers sont hantés par le bruit de la locomotive, par la souffrance, par l'horreur du camp et la faim qui les hante jusque dans leurs songes, par le regret d'avoir perdu les leurs, par la nécessité de raconter et l'impossibilité d'être entendu.
Ils redoutent le moment de vider leur seau d'urine dans le froid rigoureux de l'hiver (...)
[...] Avant de mourir le prisonnier crie : Camarades, je suis le dernier Ce cri reste sans écho dans le camp : aucun prisonnier ne murmure un seul mot, telle une foule soumise et honteuse de n'avoir plus la force de résister. Histoire de 10 jours 11 janvier 1945. Primo est atteint de scarlatine. Il entre en convalescence au K.B jours plus tard on annonce l'évacuation du camp. Tous les hommes valides quittent le camp hommes meurent pendant la marche, Alberto est de ceux là. Les malades abandonnés au K.B. organisent leur survie. Ils partagent leur lit avec les cadavres. [...]
[...] Initiation Le prisonnier est affecté au Block 30. Les rituels d'hygiène qu'imposent les S.S aux prisonniers paraissent absurdes et inutiles. Un jour, Primo rencontre Steinlauf, un ancien officier hongrois. Ce dernier reproche à Primo son manque d'hygiène. Il lui explique : le Lager est une machine à créer des animaux. C'est pour ne pas perdre son humanité que ce prisonnier se plie aux règles aussi absurdes soient-elles. Il leur faut lutter pour survivre et pour conserver ce qui leur reste de civilisé, d'humain et de digne. [...]
[...] Le fond Les prisonniers subissent les humiliations de l'arrivée au camp : privation des effets personnels, désinfection, tonte des cheveux, port d'une tenue carcérale, tatouage. Primo Levi est l'Häftlinge 174517, numéro tatoué sur son bras gauche. Les détenus découvrent leur visage, tous semblables, dépossédés de leur identité : ainsi commence leur lente marche vers la déshumanisation. Dans le dortoir les nouveaux prisonniers cherchent, parmi la foule des hommes émaciés par la faim et l'épuisement, un visage ami. Primo rencontre un jeune homme, Schlome. [...]
[...] Trop affaiblis, ils n'ont ni la force ni le courage de quitter le camp désert. Les quelques survivants sont libérés par les troupes soviétiques le 27 janvier. Appendice Ajouté en 1976, l'appendice répond aux questions récurrentes des lecteurs : Avez-vous pardonné ? Comment expliquer que les populations et les alliés ignoraient l'existence des camps ? Y avaient-ils des rébellions ou des évasions ? Etes-vous retourné à Auschwitz depuis la libération ? Comment expliquer la haine fanatique des Nazis envers les Juifs ? [...]
[...] Les deux hommes discutent en chemin. Primo déclame quelques vers de le Divine Comédie. Les événements de l'été Août 1944. Des rumeurs circulent : on prétend que les troupes alliées ont débarqué sur les cotes normandes. Les prisonniers espèrent. La Haute- Silésie est bombardée. Les prisonniers sont exhortés à réparer le camp dévasté par les missiles, au péril de leur vie. Les Allemands redoublent de violence contre les Häftlinges. A cette époque, primo rencontre Lorenzo, un ouvrier civil italien. Chaque jour Lorenzo lui apporte un morceau de pain et un peu de soupe. [...]
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