Résumé et critique de l'ouvrage de Jean Pierre Levarey intitulé "Putain d'usine". Le résumé descriptif fait 2 pages. La fiche de lecture propose ensuite une critique personnelle tournant autour de trois points relevés dans l'ouvrage. Un document de 3700 mots au format Word.
[...] Le projet reposerait sur l'existence de petites sociétés indépendantes coopératives de production (c'est-à-dire des phalanstères) qui distribueraient des moyens de production et de consommation à la population en fonction de ses besoins. Ce service serait assuré à tour de rôle par une partie de la population. Ainsi, pendant un certain temps, les ouvriers ne travailleraient pas. Cependant, cette théorie est-elle applicable de nos jours ? Cette théorie est complètement obsolète de nos jours. Le problème est au niveau de la justification d'une telle remise en cause totale de l'organisation de la société. [...]
[...] Enfin, il rappelle la catastrophe (l'explosion de l'usine qui a touché des victimes ouvrières et civiles) qui s'est produite dans l'usine de Toulouse le 21 septembre 2001 (une des usines du même groupe chimique) ce qui a pour effet de lui faire rappeler la peur de l'explosion au sein même de son usine. Critique Dès qu'il parle de grève, son style d'écriture change comme s'il revivait la situation. On le sent plus heureux, c'est-à-dire comme s'il se sentait renaître. Mais la question est de savoir si les acteurs de la grève sont réellement animés par les buts qu'ils prétendent revendiquer. [...]
[...] Une telle organisation condamnerait et isolerait la France. Cette recherche du monde idéal pour les travailleurs est dépassée de nos jours. Aucun parti politique actuel ne reprend un tel projet. [...]
[...] Ainsi, on pourrait formuler une critique plus générale à propos de son livre dès lors qu'il s'est focalisé uniquement sur les contraintes de travail exclusives à sa profession sans se soucier de celles des autres professions. Par conséquent, ses critiques relatives aux conditions de travail dans l'usine perdent en pertinence : il critique mais ne cherche aucune alternative en la matière. En réalité, cette critique n'est pas constructive car elle ne fait que renforcer son antagonisme envers ses supérieurs hiérarchiques (c'est-à-dire les cadres). En fait, les ouvriers se sentent solidaires par leurs conditions de travail en enviant celles des cadres. Cependant, existe-t-il des solutions pour pallier cette différence? [...]
[...] Pour lui, le travail salarié c'est la mort. Il énumère les accidents de travail auxquels il a assisté comme en juillet 2000 où un ouvrier a fait une chute mortelle de 15 mètres ; un intérimaire broyé dans les engrenages ; la mort de 2 soudeurs après l'explosion d'une cuve ; des électrocutions ; des mains brûlées et même des suicides. Puis l'auteur nous décrit les périodes de grève et de manifestations qui sont vécues comme une réappropriation de la vie des ouvriers. [...]
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