Lettres persanes, lettre 24, Montesquieu, Ibben, Usbek, Rica, lettres satiriques de l'ouvrage, roi Louis XIV, pape Clément XI, roi d'Espagne, analyse linéaire
Montesquieu (1689-1755) rédige le roman des Lettres Persanes et le fait publier anonymement en 1721 à Amsterdam (afin d'éviter de compromettre sa carrière de magistrat). Le roman connaît un grand succès {Situation du texte dans l'œuvre} Il s'agit de la lettre 24, rédigée par Rica et destinée à Ibben. Usbek et Rica sont alors en voyage depuis plus d'un an et à Paris depuis un mois. (C'est aussi la 1re lettre de Rica, et s'ouvre ici, les lettres satiriques de l'ouvrage).
[...] Lettres persanes, Lettre 24 – Montesquieu (1721) - Analyse linéaire Auteur, Contexte Montesquieu (1689-1755) rédige le roman des Lettres persanes et le fait publier anonymement en 1721 à Amsterdam (afin d'éviter de compromettre sa carrière de magistrat). Le roman connaît un grand succès. Situation du texte dans l'œuvre Il s'agit de la lettre 24, rédigée par Rica et destinée à Ibben. Usbek et Rica sont alors en voyage depuis plus d'un an et à Paris depuis un mois. (C'est aussi la 1re lettre de Rica, et s'ouvre ici, les lettres satiriques de l'ouvrage). [...]
[...] De plus, il dénonce également, à travers une certaine ironie, les grands principes du christianisme : « trois ne sont qu'un » (en référence au principe de la trinité : le père, le fils et le Saint-Esprit) ou « le pain qu'on mange n'est pas du pain » (corps du Christ) ou encore « le vin que l'on boit n'est pas du vin » (sang du Christ). Conclusion Le regard étranger et étonné de Rica lui permet donc de faire passer une critique virulente à l'encontre des 2 têtes de l'état, le Roi et le Pape. Cette satire traduit ce que Montesquieu reproche à Louis XIV, son absolutisme. Il critique également la politique d'unification religieuse du royaume. Enfin, il regrette le bellicisme du Roi qui a plongé les finances dans un gouffre profond. [...]
[...] Il s'adresse à Ibben (le destinataire) par l'emploi de la 2e personne « te parler à fond » ou l'impératif « ne crois pas ». Également, les lieux et le sujet de la lettre « mœurs et des coutumes européennes » sont renseignés. Dans ce passage, Rica est présenté comme naïf et étonné. On peut le constater par l'ignorance dont il fait preuve. Il justifie son ignorance notamment du fait de son arrivée récente dans la ville. Deuxième mouvement 2e paragraphe Rica décrit avec un étonnement naïf la société parisienne. [...]
[...] La candeur du personnage permet alors à Montesquieu de critiquer la société européenne de façon détournée. Montesquieu joue avec l'ironie notamment au sujet du Roi de France Louis XIV. II. Lignes 5 à 12 Le regard éloigné que porte Rica sur la société française se caractérise par une certaine naïveté. On le remarque par l'emploi du superlatif admiratif « le Roi de France est le plus puissant prince de l'Europe ». Il le compare même au Roi d'Espagne « point de mines d'or comme le Roi d'Espagne » tout en montrant la supériorité de Louis XIV « mais il a plus de richesses que lui ». [...]
[...] Cette magie ne réside alors uniquement que dans les pouvoirs de persuasion. De même, Rica dénonce la déflation et le principe d'équivalence « un écu en vaut deux », l'invention du système de billets « un morceau de papier est de l'argent » Enfin, il dénonce les pouvoirs thaumaturgiques « il les guérit de toutes sortes de maux en les touchant ». La critique du peuple est encore une fois mise en avant. Le Roi « n'a qu'à leur persuader » et « ils en sont aussitôt convaincus ». [...]
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