Le texte qui nous est proposé est une lettre adressée par Arthur Rimbaud à son professeur, Georges Izambard. Arthur Rimbaud (1854-1891) est reconnu comme étant un auteur qui a révolutionné le genre poétique, notamment en rompant avec les courants littéraires que sont le Parnasse et le Symbolisme, ce bien qu'il consacra seulement quatre années de sa vie à cette activité, avant d'y renoncer définitivement pour se consacrer aux voyages.
Né à Charleville en 1854, Arthur Rimbaud suit de brillantes études, mais témoigne très tôt d'un caractère rebelle, qui le conduit à fuguer à de multiples occasions.
En 1870, son professeur de rhétorique, Georges Izambard encourage ses premiers essais poétiques qui révèlent une originalité incontestable. En juillet, Georges Izambard parti à Douai, a laissé à Arthur Rimbaud, devenu son ami, sa maison et sa bibliothèque de Charleville.
Rimbaud adresse alors une lettre à son ancien professeur. Ce document constitue une source précieuse sur la personne du poète tant du point de vue psychologique, que du contexte particulier dans lequel s'inscrit le poète lors de ses premiers écrits.
Nous verrons dans une première partie, combien le contexte géographique et historique de la vie de Rimbaud déterminera la nature de ses écrits (I). Puis nous verrons comment Rimbaud se distingue par un comportement rebelle et le conduit à s'opposer à la société qui l'entoure et à la guerre (II). Enfin nous verrons comment dans cette lettre, Rimbaud apparaît comme un être motivé par le rêve et notamment par une envie d'ailleurs, annonçant avant l'heure les futurs voyages de Rimbaud (III).
[...] Un pays en proie à la guerre La lettre date du 25 août 1870, alors que la guerre franco-prussienne bat son plein. Les villes de Metz et Strasbourg sont évoquées dans la lettre (lignes 7-8). De la guerre, Rimbaud en perçoit les échos à Charleville : toute la population lui semble avoir été embrigadée : Le épiciers retraités qui revêtent l'uniforme( ) chassepots (lignes 8-10). : La ville est submergée par un esprit militariste. Outre l'embrigadement de la population, la guerre a également de lourdes conséquences sur la circulation des livres, seule richesse aux yeux de Rimbaud. [...]
[...] la lecture comme source d'évasion Rimbaud lit beaucoup de romans d'aventure empruntés à Georges Izambard. Il apparaît dans la lettre comme un lecteur boulimique, jamais rassasié : j'ai lu tous les libres, tous (lignes 26-27). Cette frénésie de lecture peut être associée à la jeunesse de Rimbaud, il a seize ans lorsqu'il écrit cette lettre. Sa lecture est une lecture avertie, il trouve deux romans intéressants ; Costal l'Indien de Gabriel Ferry (ligne la Robe de Nessus d'Achard (lignes 25-26), mais il n'apprécie pas le Diable à Paris (ligne 24). [...]
[...] Il réclame une relation plus égalitaire que celle qu'ils entretenaient jusqu'à maintenant jusqu'à dire une relation élève-professeur : Envoyez- moi une lettre de 25 pages (ligne 42). Conclusion Le document qui nous a été proposé ici est particulièrement pertinent pour comprendre l'œuvre et le personnage d'Arthur Rimbaud. En effet, cette lettre nous dévoile le poète sous de multiples aspects. Le personnage est paradoxal : mué par une colère et un rejet de la société qui l'entoure et de la guerre qui fait rage, Rimbaud parvient à trouver un exutoire à travers la lecture, le rêve et l'écriture. [...]
[...] Lettre à Georges Izambard 25 août 1870 d'Arthur Rimbaud Introduction Le texte qui nous est proposé est une lettre adressée par Arthur Rimbaud à son professeur, Georges Izambard. Arthur Rimbaud (1854-1891) est reconnu comme étant un auteur qui a révolutionné le genre poétique, notamment en rompant avec les courants littéraires que sont le Parnasse et le Symbolisme, ce bien qu'il consacra seulement quatre années de sa vie à cette activité, avant d'y renoncer définitivement pour se consacrer aux voyages. Né à Charleville en 1854, Arthur Rimbaud suit de brillantes études, mais témoigne très tôt d'un caractère rebelle, qui le conduit à fuguer à de multiples occasions. [...]
[...] III Rimbaud, le rêveur Une envie d'ailleurs Rimbaud rêve d'échapper à la réalité comme le souligne cette envolée lyrique J'espérais des bains de soleil, des promenades infinies, du repos, des voyages, des aventures, des bohémienneries enfin (lignes 13- 15). Le terme bohémiennerie est un néologisme (mot de création récente ou acceptation d'un mot existant déjà dans la langue), Rimbaud invente des mots, la langue n'est pas assez baste pour qu'il puisse y puiser de quoi nous décrire fidèlement ses envies. Certains de ses rêves s'apparentent à un retour à l'enfance, aux vacances : Bains de soleil, promenades infinies (lignes 13-14). [...]
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