Connu depuis l'antiquité, le pétrole a, peu à peu, supplanté le charbon en terme d'énergie fossile. Facile à extraire et permettant l'obtention de gains financiers élevés, il est depuis longtemps considéré comme un enjeu stratégique. Représentant 40% de la consommation mondiale d'énergie primaire, il est aussi responsable, dans les mêmes proportions, des émissions de CO2 et plus généralement des gaz à effet de serre. L'auteur se propose donc de nous exposer, via ce chapitre, en quoi les ressources pétrolifères sont importantes, à quoi servent les pétrodollars des pays producteurs et quelles sont les limites à cette manne.
Depuis le premier choc pétrolier de 1973 , les pays du monde entier s'inquiètent des réserves en pétrole : estimées à 30 ans en 1973, elles n'ont cessé de croître depuis pour atteindre 47 ans en 2004. Ceci s'explique par les différentes découvertes effectuées dans les pays non O.P.E.P. et qui représentent aujourd'hui 43% des réserves globales mondiales. Ces découvertes ont été encouragées par les pays à fortes importations d'hydrocarbures, à l'image des États-Unis, afin de garantir une stabilité des prix. Ces derniers sont susceptibles d'intervenir militairement, afin de maintenir la stabilité des prix, en réglant des conflits dans des zones de productions pétrolières.
Comme nous l'avons signalé en introduction, la production de pétrole génère un nombre important de devises. Entre les coûts de fabrication et le montant des recettes , le bénéfice net est de 1.500 milliards d'euros, soit l'équivalent du PIB de la France. Cette manne est aux deux tiers récupérée par les états sous forme de taxes, cependant une part infime est détournée et sert à des manoeuvres frauduleuses. Ce montant n'est pas précisément connu mais vu les sommes colossales en jeu, il représenterait un volume relativement élevé. (...)
[...] L'auteur se propose donc de nous exposer, via ce chapitre, en quoi les ressources pétrolifères sont importantes, à quoi servent les pétrodollars des pays producteurs et quelles sont les limites à cette manne. Depuis le premier choc pétrolier de 1973[7], les pays du monde entier s'inquiètent des réserves en pétrole : estimées à 30 ans en 1973, elles n'ont cessé de croître depuis pour atteindre 47 ans en 2004. Ceci s'explique par les différentes découvertes effectuées dans les pays non O.P.E.P.[8] et qui représentent aujourd'hui 43% des réserves globales mondiales. [...]
[...] L'Irak, quant à lui, est un pays vivant en guerre depuis 25 ans, à l'inverse de son voisin saoudien. Cette situation fait que le PIB par habitant a été ramené de $9000 à $1000 sur cette période. La production pétrolière oscilla entre 3 millions de barils/jour en temps de paix à 1 million lors de la seconde Guerre du Golfe. Afin que cette production puisse repartir à la hausse et permettre aux devises étrangères de revenir, il est nécessaire que ce pays devienne plus sécuritaire et sécurisant. [...]
[...] FICHE DE LECTURE Les grandes batailles de l'énergie Petit traité d'une économie violente Chapitre V Les batailles permanentes du pétrole de Jean-Marie CHEVALIER Folio actuel Éditions Gallimard 2004 L'auteur Jean-Marie CHEVALIER est professeur de Sciences économiques à l'Université Paris Dauphine où il dirige le C.G.E.M.P.[1] ; il est aussi directeur du C.E.R.A.[2] Il a également travaillé au service économique du groupe Elf Aquitaine[3] ainsi qu'au département Énergie de la Banque Mondiale. Il de plus, enseigné aux universités de Rabat, Alger et Grenoble ; à l'I.E.P.[4] de Paris ainsi qu'à l'E.N.A.[5] Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'économie mondiale et plus particulièrement dans le domaine de l'énergie : Le nouvel enjeu pétrolier (1973), Économie de l'énergie (1986), Energy Liberalization in Europe: A New Concern for Security of Supply[6] (2001) Quatrième de couverture Électricité, gaz naturel, pétrole, énergie nucléaire : les grandes batailles mondiales sont engagées depuis des années déjà, pour l'accès aux sources, la maîtrise des marchés, le contrôle des réseaux. [...]
[...] A défaut, il risque en restant dans le pays de surévaluer la monnaie nationale, ce qui pénalise les entreprises locales pour l'exportation. Le 11 septembre a incité les pays importateurs à diversifier leurs approvisionnements auprès de plusieurs pays. Ceux-ci, bénéficiant de revenus nouveaux, risquent de voir comme nous l'avons signalé précédemment, des fonds détournés de leurs fonctions premières. De fait, les sommes colossales brassées par cette économie servent parfois à acheter des armes aidant à contrôler les zones pétrolières. Le pétrole est donc bel et bien au centre d'une lutte pour le pouvoir. [...]
[...] Devant ce changement économique, il semble donc de plus en plus urgent de développer des sources alternatives d'énergie, respectueuses à la fois des populations mais aussi de l'environnement, car tant qu'il restera une goutte de pétrole il restera des voitures. Ce chapitre m'a fortement intéressé, non seulement en expliquant comment le pétrole pouvait influencer négativement, ou parfois positivement, la vie d'un pays producteur mais aussi en me permettant de connaître les autres sources d'approvisionnement recherchées à la suite des attentats du World Trade Center. [...]
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