Les choses est un roman de moeurs des années soixante de Georges Perec, qui a écrit ce livre empreint de sociologie et de psychologie.
Ce roman dépeint toujours au conditionnel un jeune couple, Jérôme et Sylvie, ainsi que leurs milieux : estudiantin puis de psychosociologues et enfin d'immigrés. Pour ce faire Georges Perec décrit principalement les choses qu'ils possèdent ou qu'ils voudraient posséder. Ainsi à défaut de posséder le monde et leur vie, ceux-ci ne possèdent que de choses (...)
[...] (p.147) Replacée dans le contexte, je trouve cette phrase absurde car où qu'ils aillent Jérôme et Sylvie ne se trouvent à l'aise. En effet, ils ne savent pas savourer la beauté autour d'eux, ou apprécier les choses différentes de leurs petites habitudes. Mais il ne leur sera pas si facile d'échapper à leur histoire. (p.149) Même si cette phrase est une intéressante entrée pour l'analyse de ce récit, cette vision fataliste me heurte passablement et encore davantage quand on constate que Sylvie et Jérôme font preuve de peu d'imagination pour changer leur mode de vie. [...]
[...] Cette abondance d'indices temporels soulignent l'importance de ces deux voyage dans le récit. Même si à la fin nous pouvons lire cet énoncé : Ils n'auront pas trente ans. Ils auront la vie devant eux. (p.156), nous avons une impression de fuite du temps : l'âge aidant (p.26) passé l'âge des trente ans (p.67), sept années d'un seul coup basculaient dans le passé (p.89), ils avaient vieilli, oui (p.90), leur vie s'écoulait (p.133). De plus, Jérôme et Sylvie ne semblent pas être très à l'aise avec la gestion de celui-ci : l'emploi du temps de Sylvie rythmait leur vie (p.133). [...]
[...] De plus elle me fait penser à la philosophie bouddhiste où le premier malheur de l'Homme est de désirer. Ils raconteront Sfax, le désert, les ruines magnifiques, la vie pas chère, la mer toute bleue. (p.153) J'apprécie cette phrase car si on la replace dans le contexte, celle-ci est comique et réaliste. En effet, lorsque Jérôme et Sylvie sont à Sfax, ils n'y voient rien de beau, n'y trouve rien de bien. Mais c'est seulement lorsqu'ils seront rentrés qu'ils idéaliseront la situation afin que leurs amis les envient. Combien de récits de vacances ont le même profil ! [...]
[...] Coups de gueule : . leur vie ne serait que l'inépuisable somme de ces moments propices et qu'ils seraient toujours heureux, parce qu'ils méritaient de l'être, parce qu'ils méritaient de l'être, parce qu'ils savaient rester disponibles, parce que le bonheur était en eux. (p.65) Tout d'abord je trouve que cette phrase est trop longue (non abrégée environ une page). Puis, je n'aime pas l'idée que le bonheur est quelque chose qui est dû ! N'est-il pas avant tout un chemin plutôt qu'un fait acquis définitivement ? [...]
[...] C'est donc un pari réussi pour Georges Perec si ce dernier ne voulait pas raconter une histoire mais uniquement mettre en scène une certaine idée de la vie. Coups de coeur / coups de gueule Coups de coeur : L'immensité de leurs désirs les paralysait. (p.23) Tout d'abord je trouve que cette phrase est mélodique et concise, alors qu'elle exprime une des idées-clés de ce roman. C'est du moins une phrase qui m'a permis de mieux rentrer dans le récit. Pourquoi les aspirateurs-traîneaux se vendent-ils si mal ? [...]
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